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Banksvikt og faren for en ny krise, Av Stavros Mavroudeas – Marxistisk senter, Norge

Banksvikt og faren for en ny krise

Av Stavros Mavroudeas

Forfatteren er professor i politisk økonomi ved Panteion-universitet i Hellas.

Den globale økonomien har nylig blitt rystet av en bankkrise. Fra USA – til tross for erklæringene i EU og andre steder – spredte problemene seg raskt videre, i det minste til resten av de vestlige økonomiene. Amerikanske Silicon Valley Bank ble fulgt av den forhastede redningen av den sveitsiske megabanken Credit Suisse. Samtidig er de internasjonale aksjemarkedene rystet, og mange banker har som fryktet havnet under lupen. Systemets beslutningssentre ble igjen tatt på senga. Med innøvde tiltak og tamme erklæringer om at «det ikke er opp til oss» angriper de problemene som strutsen — og prøver å forsinke dem. Særlig diskuterer de hvorvidt de skal stoppe renteøkningene (for å dempe inflasjonen) og innføre strammere kontroller over finanssystemet.

Mainstream-kretser og mainstream-økonomer, som har i oppgave å lede og rettferdiggjøre det kapitalistiske systemet, oppfatter ikke de virkelige årsakene til uroen. Derimot peker marxistisk politisk økonomi på de virkelige, strukturelle årsakene. Den moderne kapitalismen lider av en langsiktig nedadgående trend i profitabiliteten, som skyldes dens egne motsetninger og ikke økende lønninger. Den fallende lønnsomheten til bedriftene påvirker banksektorens inntekter, ettersom «røde lån» hoper seg opp. Bankenes videre flukt (gjennom fiktive kapitalprosesser) har bare utsatt problemet uten å løse det.

Samtidig kompliserer det nåværende oppsvinget i inflasjonen (som skyldes realøkonomiens problemer og ikke pengepolitikken, som mainstream-økonomien hevder) situasjonen ytterligere. Den vante, gamle taktikken med myk inflasjon (for å spise av lønningene og øke bedriftenes profitt) slo tilbake da svakhetene i realøkonomien sammen med de imperialistiske konfliktene gjorde inflasjonen ukontrollerbar. For å motvirke dette begynte sentralbankene å heve renten i all hast. Men det siste forverrer gjeldsstrukturen som det kapitalistiske finanssystemet er basert på. De mest risikofylte bankene går plutselig tom for midler, innskytere og investorer får panikk, og bankkrisen bryter ut.

Systemet står dermed overfor stagflasjonsdilemmaet. For å unngå førstnevnte er det nødvendig med en raus pengepolitikk, og for å unngå sistnevnte er det nødvendig med en stram pengepolitikk.

Naturligvis prøver systemet å velte byrden over på arbeiderne. Men flere tiår med upopulær nyliberal og nykeynesiansk politikk har forårsaket omfattende elendiggjøring, noe som gjør faren for sosiale eksplosjoner mer enn synlig (som Frankrike viser).

I den greske bananrepublikken venter alle de etablerte partiene – og villige støttespillere i framtidens upopulære samarbeids- og innstrammingsregjeringer – en masse på ordrene fra Hesperia [landene vest for Hellas, oa.], og er ute av stand til å utvikle så mye som en delvis uavhengig linje. De er blinde for at det innenlandske banksystemet ikke står i fare. De greske zombiebankene kunne ikke (nei, ville ikke) utføre vestlendingenes triks. Men deres utenlandske aksjonærer er utsatt for fryktrammede utenlandske banker, og kan når som helst likvidere greske eiendeler for å dekke tapene. Dette vil øke og forverre problemene i den greske økonomien. Enten den nåværende eller en etterfølgende regjering vil, under europeiske mandater, gi «folkets fiender» [arbeiderbevegelsen, oa.] skylden for problemene. Men denne kamelens rygg har grenser som allerede er overskredet. Da vil de som sår vind – høste storm.

La pandémie et ses conséquences sur l’économie et le travail – entretien avec Stavros Mavroudeas

Le site francais Alternative Révolutionnaire Communiste (tendance de NPA) a traduit et publié en français l’interview suivante de l’économiste marxiste grec Stavros Mavroudeas sur la pandémie de COVID-19 et ses conséquences sur l’économie et le travail.https://alt-rev-com.fr/2021/09/01/la-pandemie-et-ses-consequences-sur-leconomie-et-le-travail-entretien-avec-stavros-mavroudeas/

La pandémie et ses conséquences sur l’économie et le travail – entretien avec Stavros Mavroudeas.

Colin Dresdner , Stavros Mavroudeas 1 septembre 2021

Le site italien Bollettino Culturale a publié l’interview suivante de l’économiste marxiste grec Stavros Mavroudeas sur la pandémie de COVID-19 et ses conséquences sur l’économie et le travail, que nous retraduisons ici en français.

Publié initialement sur Bolletino Culturale , traduit en français par Colin Dresdner

  1. Comment jugez-vous la gestion de la pandémie dans l’Union européenne ?

J’ai soutenu ailleurs1 que la pandémie de COVID-19 est une double crise. La crise économique couvait déjà (parce que le capitalisme n’a pas réussi à dévaloriser suffisamment les capitaux après la crise de 2008) et le coronavirus a déclenché et aggravé cette crise.

La réponse de l’UE a été similaire à celle des États-Unis, mais avec une différence marquée dans la “puissance de feu” politique. Comme après la crise de 2008, les États-Unis et l’UE se sont lancés dans des politiques sociales-libérales (donc non néolibérales) dictées par le nouveau consensus macroéconomique keynésien désormais dominant. Ces politiques comportent des mesures typiquement keynésiennes : une politique budgétaire expansive et une politique monétaire accommodante. Elles impliquent également une insulte au néolibéralisme : une politique industrielle discrétionnaire. Cependant, et contrairement à ce que pense une certaine “gauche” myope et réformiste antilibérale, ces politiques sont néoconservatrices et ne sont pas en faveur du travail et de la classe ouvrière. Bien qu’elles s’en écartent radicalement en utilisant activement la dépense publique pour soutenir la rentabilité capitaliste, elles partagent avec le néolibéralisme le fait de faire peser le fardeau sur les travailleurs.

Comme je l’ai déjà dit, l’UE a suivi cette voie. Mais les “munitions” utilisées (c’est-à-dire l’expansion fiscale et monétaire) sont nettement inférieures à celles utilisées par les États-Unis. Cela découle de deux facteurs :

– L’Allemagne (et le bloc “prudent” qui l’entoure) ne veut pas trop étendre ces mesures, car elle supporte la charge principale de leur financement.

– Les États-Unis ont une plus grande marge de manœuvre en raison du rôle dominant du dollar en tant que principale monnaie de réserve mondiale.

  1. Pensez-vous que l’argent du plan de relance « NextGenerationEu » (NGEU) un changement radical potentiel dans les politiques économiques européennes ou l’urgence sera-t-elle utilisée pour une transition vers un modèle de société pire que le modèle pré-covid ?

Comme je l’ai déjà dit, ces politiques néoconservatrices sociales-libérales n’amélioreront pas la situation des travailleurs. Le NGEU est un outil de restructuration des capitalismes européens face aux antagonismes américains et chinois. Ses priorités favorisent des intérêts sectoriels spécifiques (largement dictés par les principaux conglomérats de l’UE) et suivent une stratégie industrielle visant à renforcer leur position vis-à-vis de leurs homologues américains et chinois.

Le NGEU obéit à la directive visant à créer des “champions européens” (c’est-à-dire de grands conglomérats multinationaux européens capables de faire face aux concurrents américains et chinois). Par conséquent, il entraînera une concentration et une centralisation accrues du capital (c’est-à-dire l’oligopolisation et la monopolisation). Cela frappera durement les capitalismes périphériques et méditerranéens qui sont caractérisés par une énorme couche d’entreprises de taille moyenne. En ce qui concerne le travail, il n’y a aucun engagement à augmenter les salaires. Au contraire, la reprise planifiée est basée sur le maintien de coûts salariaux bas. Bien sûr, le capitalisme peut faire des plans, mais il est aussi traversé par des contradictions. Ainsi, en raison de cette violente restructuration capitaliste, il apparaît aujourd’hui – du moins en ce qui concerne la main-d’œuvre spécialisée – un manque d’offre de travail qui se traduit par une augmentation des salaires dans ces secteurs.

  1. Pour l’avenir post-pandémie, pensez-vous que le Green New Deal est une stratégie à soutenir ? Ces derniers mois, il y a eu de nombreuses discussions au sein des syndicats en Italie sur l’utilisation de ce type de politiques économiques pour créer des emplois bien rémunérés pour les diplômés, pour favoriser une situation de plein emploi à associer à des politiques de “garantie d’emploi”. Qu’en pensez-vous ?

Le Green New Deal fait partie intégrante de ces restructurations capitalistes sociales-libérales néoconservatrices. Il a été présenté comme le New Deal keynésien de notre époque. Et la majorité myope et réformiste de la “gauche” occidentale s’est immédiatement jetée dessus et a agi comme les meilleurs publicitaires du capitalisme. Le Green New Deal est en grande partie une stratégie industrielle crypto-protectionniste qui vise à soutenir les capitaux occidentaux contre le défi de la Chine et des marchés émergents.

Il n’est vert que de nom, car il oscille entre (a) repousser les concurrents (dont les références écologiques sont moins bonnes) et (b) ne pas nuire aux intérêts particuliers des capitaux occidentaux (en imposant des restrictions écologiques trop sévères). Les récents tiraillements réglementaires concernant l’énergie et le transport maritime en sont des exemples.

Il n’envisage pas d’augmenter les salaires. C’est un fantasme de la majorité de la “gauche” occidentale réformiste. Au contraire, en raison de la restructuration capitaliste qu’elle implique, de nombreux emplois seront perdus. En Grèce, il y a un exemple typique avec l’arrêt brutal des usines d’électricité au lignite. Cela a augmenté les coûts de l’énergie électrique pour l’économie grecque (qui se répercutent sur les factures des consommateurs et augmentent la pauvreté énergétique) et dévaste les régions productrices de lignite (provoquant une augmentation du chômage et de la pauvreté). Bien sûr, d’un autre côté, cela favorise des intérêts entrepreneuriaux spécifiques ayant une énorme influence sur les gouvernements grecs (SYRIZA inclus).

Il n’y a pas de plein emploi ni d’augmentation des salaires dans le conte de fées du Green New Deal. Les syndicats qui jouent ce jeu ne sont que des pions du capital. Si l’on jette un coup d’œil à la littérature environnementale dominante, on découvre que l’un des faits stylisés est que l’existence des syndicats est anti-environnementale car ils favorisent les salaires au détriment des politiques vertes. La conclusion est que ces deux éléments sont contradictoires.

  1. La pandémie a démontré les lacunes de la protection sociale en Europe en raison des politiques d’austérité des dernières décennies. Pensez-vous que cette expérience puisse être utilisée pour réformer l’aide sociale dans le bon sens ? Certaines organisations communistes ont proposé un revenu de base universel pour résoudre les problèmes liés au manque de revenus créé par le verrouillage. Pensez-vous qu’il s’agisse d’une solution viable et permettant de résoudre le problème du chômage en Europe ou plutôt qu’elle représente une résignation face aux taux de chômage élevés dans nos pays ?

A court et à moyen terme, il y a une augmentation du financement du secteur de la santé publique car c’est le seul capable de faire face à la pandémie. Cependant, les domaines les plus rentables (vaccins, médicaments, etc.) ont été réservés au secteur privé et subventionnés par l’argent public. Je m’attends, une fois que la pandémie se sera calmée, à ce que l’on revienne au moins en partie sur l’expansion du secteur de la santé publique et que l’on redonne de la vigueur à la part du secteur privé de la santé.

En ce qui concerne le système de protection sociale en général, le social-libéralisme n’est pas mieux que le néolibéralisme. Le social-libéralisme veut également réduire les dépenses publiques, en particulier dans les économies occidentales vieillissantes. Cependant, il est plus intelligent que le néolibéralisme et comprend que le secteur public doit être l’épine dorsale du système et supporter les principaux coûts. De même, une réglementation stricte par l’État ou les organismes paraétatiques (comme les fameuses autorités de surveillance indépendantes) est nécessaire, faute de quoi les capitaux privés feront des ravages.

Je suis en total désaccord avec l’idée du revenu de base universel. Il s’agit d’une proposition néoconservatrice lancée initialement par M. Friedman. Elle est envisagée par les sociaux-libéraux et les néolibéraux comme un faible filet de sécurité pour prévenir les bouleversements sociaux et les révolutions. Elle aura également un effet dissuasif sur les luttes pour l’augmentation des salaires. Cela rappelle la politique de l’empire romain du “pain et des jeux ” afin de maintenir le prolétariat romain sous contrôle.

  1. La journée de travail en Grèce a récemment été portée à dix heures. Pouvez-vous nous expliquer quel plan de restructuration du capitalisme grec se cache derrière ce choix politique ?

Cela fait partie intégrante des politiques néoconservatrices de flexibilité du travail (que la majorité de la “gauche” occidentale, myope et réformiste, a épousé et vanté). Elle allongera le temps de travail effectif au prix d’un chômage croissant. Elle augmentera également le taux de plus-value (c’est-à-dire l’exploitation du travail) puisque les heures supplémentaires sont pratiquement abolies (qui étaient mieux payées) et que le temps de travail supplémentaire n’est pas payé mais récompensé par des vacances supplémentaires (!!!). Le plan du capitalisme grec est de supprimer davantage de coûts salariaux.

  1. En Italie, on discute ces jours-ci de la fin de l’interdiction des licenciements. Les syndicats se sont opposés à l’idée d’une fin sélective de cette mesure en fonction de la situation de chaque secteur individuel, proposant une réforme des filets de sécurité sociale. Y a-t-il des discussions similaires en Grèce ?

Le gouvernement déclare généralement que le budget public est épuisé et que, lorsque la pandémie aura reculé, ces mesures de protection de l’emploi seront supprimées. En Grèce, les entreprises qui ont reçu des subventions et des aides pour lutter contre la pandémie sont tenues de ne pas licencier leurs employés. En revanche, leurs travailleurs, une fois mis en suspension d’emploi (c’est-à-dire qu’ils travaillaient moins) n’étaient payés qu’une fraction de leur salaire normal. Aujourd’hui, de nombreux porte-parole des entrepreneurs (en particulier ceux du secteur du tourisme, scandaleusement désinhibé) affirment que ces programmes de protection de l’emploi sont désastreux car les travailleurs préfèrent bénéficier de ces subventions plutôt que de travailler pour des salaires de misère dans d’autres endroits que leur lieu de résidence.

Il existe une autre complication. Ces régimes d’emploi ont facilité les astuces statistiques avec le taux de chômage et l’ont ainsi maintenu artificiellement bas. C’est nécessaire pour le gouvernement de droite de la Nouvelle Démocratie, qui tente de mettre en place un plan de double élection, probablement à l’automne (en misant sur les piètres résultats de SYRIZA). Une augmentation du chômage n’est pas bonne pour cette stratégie électorale. C’est pourquoi le gouvernement hésite pour l’instant à supprimer ces régimes de protection de l’emploi. Mais à terme, élections ou pas, il les supprimera.

Les syndicats officiels (GSEE, etc.) en Grèce sont principalement les laquais du gouvernement et du capital. Aucune discussion sérieuse n’a donc lieu sur ces questions et le public n’y prête de toute façon pas attention.

  1. Dans cette phase de reprise économique, les entrepreneurs italiens critiquent le revenu de base des citoyens (une forme de « workfare »2 qui ne fonctionne toujours pas). Les jeunes préfèrent recevoir ce revenu plutôt que des salaires très bas pour de nombreuses heures de travail dans le secteur du tourisme ou de la restauration. Au lieu d’augmenter les salaires, ils demandent l’annulation du revenu de base des citoyens. Cette histoire rend flagrant un problème: de nombreux travailleurs sont pauvres alors qu’ils travaillent, à cause de salaires très bas. A mon avis, c’est un problème lié au système de production italien spécialisé dans les produits à faible valeur ajoutée. Par conséquent, de nombreuses entreprises peuvent rester sur le marché soit avec l’argent public, soit en baissant les salaires et en annulant les droits des travailleurs. Ces problèmes seront-ils exacerbés par les conséquences de la pandémie ? Comment une force politique qui défend les travailleurs devrait-elle intervenir sur ces problèmes ?

J’ai déjà répondu à cette question dans des questions précédentes. Permettez-moi de systématiser mon point de vue. Les faillites et les licenciements vont augmenter après la suppression des régimes de protection. C’est le cours naturel d’une crise capitaliste. Les gouvernements bourgeois interviennent dans ce cycle en essayant de reporter une partie du poids de la crise principalement sur les capitaux individuels mais aussi sur le travail. Ils agissent ainsi parce qu’ils craignent que si la crise se déroule sans contraintes, le système soit confronté à un effondrement économique et à une révolution sociale. Cependant, une fois que le zénith de la crise a été dépassé, les coûts de ces politiques doivent être payés. Rien n’est gratuit dans le capitalisme et la théorie monétaire moderne (MMT), essentiellement keynésienne, est totalement erronée 3.

Le mouvement communiste et la gauche (digne de ce nom) doivent mener une politique de classe contre le capitalisme et, en même temps, lutter pour que le fardeau de la crise soit payé par le capital et non par le travail. Le système appartient au capital et, par conséquent, c’est le capital (et non le travail) qui doit payer pour sa double crise (sanitaire et économique).

Mais la gauche et le mouvement communiste doivent voir clairement qui est le véritable adversaire. Les antilibéraux larmoyants et les plaidoyers pour plus d’interventionnisme étatique ne remettent pas en cause les politiques capitalistes. Ils soutiennent simplement un changement dans l’administration et la gestion du système. Le néolibéralisme est mort et l’État bourgeois – qui n’est jamais parti sur les questions cruciales – est déjà de retour. Mais l’orthodoxie sociale-libérale d’aujourd’hui se contente de promettre à la classe ouvrière quelques aspirines comme remède aux cancers socio-économiques que le système crée. C’est ce retour de l’interventionnisme étatique qui soutient généreusement le capital et cherche à faire porter le fardeau aux travailleurs. Et ce sont les politiques néo-keynésiennes dominantes qui sont le vecteur de ce changement aujourd’hui. La gauche et le mouvement communiste doivent lutter contre toutes les formes de restructuration capitaliste, néolibérales et sociales libérales, et proposer le socialisme comme seule alternative crédible.

En termes de revendications transitoires, les communistes et le mouvement ouvrier doivent s’efforcer d’obtenir la démarchandisation des principaux secteurs de l’activité économique et la fourniture de leurs produits et services par le biais de systèmes publics. Le cas de la santé en est aujourd’hui le parfait exemple. La mise en place de systèmes de santé publics (dotés d’un financement et de personnels conséquents et sans formes indirectes de privatisation) est une nécessité urgente, surtout au vu de la fréquence des grandes épidémies contemporaines. Le financement de ces systèmes doit reposer sur de solides systèmes d’imposition progressive frappant le capital.

En outre, ils doivent s’opposer fermement à la “nouvelle normalité” que le capital tente d’imposer. L’affaiblissement des lois de protection du travail ne doit pas être toléré et ces dernières doivent être encore renforcées. Une attention particulière doit être accordée au changement prévu dans les relations de travail par le biais du télétravail et aux nouvelles formes de contrôle et d’intensification du travail que le capital cherche à imposer.

Dernier point, mais non le moindre, la pandémie de coronavirus et la “distanciation sociale” imposée ont fortement restreint les droits politiques et sociaux. Il est déjà évident que le système expérimente ces limitations tant pour leur application générale que pour de nouvelles formes de manipulation idéologique du peuple. La gauche et le mouvement communiste doivent fermement repousser ces efforts.

  1. Une forme de travail qui s’est répandue rapidement en raison de la pandémie est le télétravail. Sa diffusion a donné lieu à de nombreuses discussions dans les syndicats en Italie. Personnellement, j’ai associé cette forme de travail à l’industrie domestique analysée par Marx au chapitre 13 du Capital. Il semble que le paysage contemporain du travail évolue vers ce que Ricardo Antunes appelle l’”ubérisation” du travail – un modus operandi entrepreneurial imparable, qui recherche le profit et l’augmentation de la valeur du capital à travers des formes de travail précaire en expansion à l’échelle mondiale. Par conséquent, cette ” ubérisation ” du travail, ajoutée aux lacunes législatives et à leurs possibles conséquences néfastes, favorise l’émergence d’une série de difficultés liées au travail à distance : individualisation des tâches, isolement social, perte de l’action collective, augmentation de la charge de travail… avec des conséquences sur la santé physique et mentale du travailleur. Pensez-vous que cette forme de travail peut encore se développer ou qu’elle va fortement décliner dès que la pandémie sera terminée ?

J’ai déjà évoqué ce point dans les questions précédentes.

Je voudrais ajouter quelques éléments.

Dans le cadre de ses politiques de restructuration, le capital tente à nouveau de sous-traiter plusieurs emplois qui s’y prêtent. Dans le climat sociopolitique actuel, cette sous-traitance minimise les coûts du capital et les transfère aux travailleurs précaires (en les qualifiant d’”entrepreneurs d’eux-mêmes” et en essayant de leur inculquer cette idéologie réactionnaire).

Cependant, il y a des contradictions dans cette politique car le capital peut minimiser ses coûts mais il perd sa capacité à contrôler et diriger ces travailleurs. Le système d’usine a été créé avec le capitalisme car c’est seulement grâce à lui que la prérogative managériale du capitaliste a pu être réellement établie (subsomption réelle du travail par le capital) et que des augmentations continues de la productivité du travail ont pu être réalisées. L’”ubérisation” présente le danger pour le capital de perdre la capacité à diriger et à contrôler efficacement le travail. Pour éviter cette perte éventuelle, des coûts supplémentaires de surveillance et de contrôle (caméras, applications, etc.) sont engagés. L’équilibre final est loin d’être assuré. Il en va de même pour son impact idéologique.

  1. La pandémie a montré à quel point le travail reste central. Elle a démenti de manière flagrante toutes les analyses sur la finalité du travail qui ont vu le jour au cours des quarante dernières années. Est-ce une preuve supplémentaire de la validité de la théorie de la valeur travail de Marx ?

La théorie de la valeur travail de Marx tient en tout cas. La crise jumelée d’aujourd’hui, une fois de plus, vérifie la centralité du travail. Cependant, le capital et ses porte-paroles ont, même avant la crise, vanté la fin du travail par le biais du marketing de l’inexistante 4ème révolution industrielle 4. Le tournant vers l’automatisation pendant la pandémie de COVID-19 a renforcé cette attaque idéologique. Après tout, c’est toujours le fantasme du capitalisme d’un monde sans la présence gênante du travail. Le problème est, comme le montre très justement le marxisme, que s’il n’y a pas de travailleurs, il n’y a pas de capital.

Notes de bas de page

1. Stavros Mavroudeas, The Economic and Political Consequences of the COVID-19 pandemic – OPE-L lecture, 11 février 2021 ; Stavros Mavroudas, ‘The Economic and Political Consequences of the COVID-19 Pandemic’ in INTERNATIONAL CRITICAL THOUGHT, février 2021.

2. Le Workfare (littéralement « travailler pour le bien-être » en anglais) est une aide sociale des États-Unis apparue dans les années 1970, qui prévoit que les bénéficiaires aptes au travail doivent travailler en échange de leur allocation.

3. pour une critique, voir : Michael Roberts, Modern monetary theory – Part 1 : Chartalism and Marx, 28 janvier 2019.

4. pour une critique, voir : Stavros Mavroudeas, 4e révolution industrielle : mythe ou réalité ?, 17 juillet 2019, [].

INTERVISTA A STAVROS MAVROUDEAS SULLA PANDEMIA E LE SUE CONSEGUENZE SULL’ECONOMIA E IL LAVORO – Bollettino Culturale

https://bollettinoculturale.blogspot.com/2021/07/intervista-stavros-mavroudeas-sulla.html

 

Sabato 24 luglio 2021

INTERVISTA A STAVROS MAVROUDEAS SULLA PANDEMIA E LE SUE CONSEGUENZE SULL’ECONOMIA E IL LAVORO

A group of people in a field

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Stavros Mavroudeas, economista marxista greco che insegna alla Panteion University of Social and Political Sciences di Atene, discute con noi della pandemia e delle sue conseguezne sull’economia europea e greca.

1. Come giudichi la gestione della pandemia in Unione Europea?

1. Come ho affermato altrove, la pandemia da COVID -19 è una crisi gemella. La crisi economica stava già ribollendo (perché il capitalismo non è riuscito a svalutare adeguatamente i capitali dopo la crisi del 2008) e il coronavirus ha innescato e aggravato questa crisi. La risposta dell’UE è stata simile a quella degli Stati Uniti, ma con una marcata differenza nella «potenza di fuoco» politica. Come dopo la crisi del 2008, gli Stati Uniti e l’UE hanno intrapreso politiche social-liberali (quindi politiche non neoliberiste) dettate dall’ormai dominante New Keynesian Macroeconomic Consensus. Queste politiche implicano tipiche misure keynesiane: politica fiscale espansiva e politica monetaria accomodante. Implicano anche un insulto al neoliberismo: una politica industriale discreta. Tuttavia, e contrariamente alla «sinistra» miope e riformista anti-neoliberista, queste politiche sono neoconservatrici e non a favore del lavoro e della classe operaia. Condividono con il neoliberismo l’onere sul lavoro, ma si allontanano radicalmente dal neoliberismo utilizzando attivamente il settore pubblico per sostenere la redditività capitalista.

Come ho già detto, l’UE ha seguito questa strada. Ma le «munizioni» utilizzate (cioè l’espansione fiscale e monetaria) sono nettamente inferiori a quelle impiegate dagli Stati Uniti. Ciò deriva da due fattori:

(a) La Germania (e il blocco «prudente» che la circonda) non vuole espandere molto questi pacchetti poiché portano l’onere principale per il loro finanziamento.

(b) Gli Stati Uniti hanno più margini di manovra a causa del ruolo dominante del dollaro come principale valuta di riserva mondiale.

2. Pensi che i soldi del NGEU rappresentino un potenziale radicale mutamento delle politiche economiche europee o l’emergenza verrà usata per una transizione ad un modello di società peggiore di quella pre-Covid?

2. Come ho già sostenuto, queste politiche neoconservatrici social-liberali non miglioreranno la posizione dei lavoratori. La NGEU è uno strumento per ristrutturare il capitalismo europeo di fronte agli antagonismi di Stati Uniti e Cina. Le sue priorità privilegiano specifici interessi settoriali (dettati grossolanamente dai principali conglomerati dell’UE) e seguono una strategia industriale che aspira a rafforzare la loro posizione nei confronti delle loro controparti statunitensi e cinesi.

La NGEU obbedisce alla direttiva di creare «campioni europei» (cioè grandi conglomerati multinazionali europei in grado di confrontarsi con i concorrenti statunitensi e cinesi). Pertanto, porterà ad una maggiore concentrazione e centralizzazione del capitale (cioè oligopolizzazione e monopolizzazione). Ciò colpirà duramente i capitalismi periferici e mediterranei che sono caratterizzati da un enorme strato di imprese di medie dimensioni. Per quanto riguarda il lavoro, non vi è alcun impegno ad aumentare i salari. Al contrario, la ripresa pianificata si basa sul contenimento dei costi salariali. Certo, il capitalismo può fare piani, ma è anche pieno di contraddizioni. Così, a causa di questa violenta ristrutturazione capitalistica, appare oggi – almeno per quanto riguarda il lavoro specializzato – una mancanza di offerta di lavoro che si traduce in un aumento dei salari in questi settori.

3. Per il futuro post-pandemia, pensi sia una strategia da sostenere quella del Green New Deal? Negli ultimi mesi ci sono state molte discussione interne ai sindacati in Italia sull’uso di questo tipo di politiche economiche per creare posti di lavoro ben remunerati per i laureati, favorire una situazione di piena occupazione da associare alle politiche di “lavoro garantito”. Te cosa ne pensi?

3. Il Green New Deal è parte integrante di questa ristrutturazione capitalista social-liberale neoconservatrice. È stato promosso come il New Deal keynesiano dei nostri tempi. E la maggioranza miope e riformista della «sinistra» occidentale si è immediatamente lanciata su di esso, agendo come i migliori propagandisti del capitalismo. Il Green New Deal è in gran parte una strategia industriale cripto-protezionista che mira a sostenere i capitali occidentali contro la sfida della Cina e dei mercati emergenti.

È verde solo di nome in quanto oscilla tra (a) respingere i concorrenti (con credenziali verdi peggiori) e (b) non danneggiare gli interessi acquisiti dei capitali occidentali (imponendo dure restrizioni verdi). I recenti conflitti normativi in ​​materia di energia e logistica sono casi esemplari.

Non prevede aumenti salariali. Questa è una fantasia della maggioranza della «sinistra» occidentale riformista. Al contrario, a causa della ristrutturazione capitalista che essa comporta, molti posti di lavorno andranno perduti. In Grecia abbiamo l’esempio della brusca chiusura delle fabbriche di elettricità a lignite. Ciò ha aumentato i costi dell’energia elettrica per l’economia greca (che si ripercuotono sulle bollette dei consumatori e aumentano la povertà energetica) e sta devastando le regioni con la lignite (causando un aumento della disoccupazione e della povertà). Naturalmente, d’altra parte, favorisce specifici interessi imprenditoriali con enorme influenza sui governi greci (SYRIZA inclusa).

Non c’è piena occupazione e aumento dei salari nella favola del Green New Deal. I sindacati che giocano a questo gioco sono semplicemente pedine del capitale. Se si dà un’occhiata alla letteratura ambientalista tradizionale, si scoprirà che si insiste molto sul fatto che l’esistenza dei sindacati è anti-ambientalista perché favoriscono i salari rispetto alle politiche verdi. La conclusione è che questi due elementi sono in contraddizione.

4. La pandemia ha messo in luce le carenze del welfare in Europa dovute alle politiche di austerità dei decenni passati. Pensi che questa esperienza possa essere utilizzata per riformare in meglio il welfare? Alcune organizzazioni comuniste hanno anche fatto emergere il tema di un reddito universale di base per risolvere i problemi legati all’assenza di reddito creati dal lockdown. Pensi sia una soluzione praticabile e con cui risolvere anche il problema della disoccupazione in Europa o piuttosto che rappresenti una rassegnazione nei confronti degli alti tassi di disoccupazione dei nostri paesi?

4. Nel breve e nel medio periodo si registra un aumento dei finanziamenti al settore della sanità pubblica perché è l’unico in grado di affrontare la pandemia. Tuttavia, le aree più redditizie (vaccini, farmaci, ecc.) sono state mantenute nelle mani del settore privato e sovvenzionate con denaro pubblico. Mi aspetto che, una volta che la pandemia si sarà calmata, si invertirà almeno in parte l’espansione del settore sanitario pubblico e rinvigorirà la quota del settore sanitario privato.

Per quanto riguarda il sistema di welfare in generale, il liberalismo sociale non è migliore del neoliberismo. Anche il liberalismo sociale vuole contenere la spesa pubblica; soprattutto nelle economie occidentali che invecchiano. Tuttavia, è più intelligente del neoliberismo e comprende che il settore pubblico deve essere la spina dorsale del sistema e sostenere i costi principali. Inoltre, è richiesta quella rigorosa regolamentazione da parte dello stato o degli organismi parastatali (come le famigerate autorità di vigilanza indipendenti) altrimenti i capitali privati causeranno il caos.

Sono totalmente in disaccordo con l’idea del reddito universale di base. È una proposta neoconservatrice lanciata inizialmente da M.Friedman. È considerato sia dai social-liberali che dai neoliberisti come una bassa rete di sicurezza per prevenire sconvolgimenti e rivoluzioni sociali. Funzionerà anche come disincentivo alle lotte per l’aumento dei salari. Ricorda la politica dell’impero romano di «panem et circenses” per tenere sottomesso il proletariato romano.

5. Recentemente in Grecia è stata prolungata la giornata di lavoro a dieci ore. Puoi spiegarci questa novità in quale piano di ristrutturazione del capitalismo greco rientra?

5. Questo è parte integrante delle politiche neoconservatrici di flessibilità del lavoro (che ancora una volta la maggior parte della miope e riformista «sinistra» occidentale ha sposato e propagandato). Prolungherà l’orario di lavoro effettivo a scapito della crescente disoccupazione. Aumenterà anche il tasso di plusvalore (cioè di sfruttamento del lavoro) in quanto viene praticamente abolito lo straordinario (che veniva pagato di più) e il lavoro extra non viene pagato ma ricompensato con ferie aggiuntive (!!!). Il piano del capitalismo greco è quello di sopprimere ulteriormente i costi salariali.

6. In Italia si sta discutendo in questi giorni sullo sblocco dei licenziamenti che erano stati bloccati dall’inizio della pandemia. I sindacati si sono opposti all’idea di uno sblocco selettivo in base alla situazione di ogni singolo settore chiedendo una riforma degli ammortizzatori sociali. Ci sono state discussioni simili anche in Grecia?

6. C’è una dichiarazione generale del governo sul bilancio pubblico che sostiene il suo esaurimento e, una volta passta la pandemia, queste misure di protezione dell’occupazione saranno ritirate. In Grecia, le aziende che hanno ricevuto sussidi e sostegno contro la pandemia sono state obbligate a non licenziare i propri dipendenti. D’altra parte, i loro lavoratori, una volta posti in sospensione dal lavoro (cioè lavoravano di meno) venivano pagati solo una frazione del loro salario normale. Al giorno d’oggi, molti portavoce imprenditoriali (in particolare dal vergognosamente disinibito settore turistico) sostengono che questi sistemi di protezione dell’occupazione sono disastrosi poiché i lavoratori preferiscono prendere questi sussidi invece di lavorare per salari magri in altri luoghi lontani dalla propria residenza.

C’è un’altra complicazione. Questi sistemi di occupazione hanno facilitato trucchi statistici con il tasso di disoccupazione e quindi lo hanno mantenuto artificialmente basso. Ciò è necessario per il governo di Nuova Democrazia di destra che cerca di progettare un piano di doppia elezione probabilmente in autunno (sfruttando le pessime prestazioni di SYRIZA). L’aumento della disoccupazione non è positivo per questa strategia elettorale. Pertanto, il governo evita per il momento di eliminare questi sistemi di protezione dell’occupazione. Ma alla fine, elezioni o non elezioni, li abolirà.

I sindacati ufficiali (GSEE ecc.) in Grecia sono principalmente tirapiedi del governo e del capitale. Si svolgono quindi discussioni serie su questi temi e il pubblico non vi presta comunque attenzione.

7. In questa fase di ripresa delle attività economiche, gli imprenditori italiani stanno criticando il reddito di cittadinanza. I giovani preferiscono ricevere questo reddito piuttosto che salari molto bassi per molte ore di lavoro nel settore del turismo o della ristorazione. Invece che aumentare i salari, chiedono la cancellazione del reddito di cittadinanza. Questa vicenda rende plateale un problema: spesso si è poveri pur lavorando a causa di salari molto bassi. Secondo me, è un problema legato al sistema produttivo italiano specializzato in produzioni a basso valore aggiunto. Di conseguenza, molte aziende possono rimanere sul mercato o con i soldi pubblici oppure comprimendo i salari e i diritti dei lavoratori. Questi problemi, saranno accentuati dalle conseguenze della pandemia? Come dovrebbe intervenire su questi problemi una forza politica che difende i lavoratori?

7. Ho già risposto a questo nelle domande precedenti. Permettetemi di chiarire il mio punto di vista. I fallimenti e gli esuberi aumenteranno dopo la rimozione dei sistemi di protezione. Questo è il corso naturale di una crisi capitalista. I governi borghesi intervengono in questo ciclo cercando di scaricare parte del peso della crisi principalmente sui singoli capitali ma anche sul lavoro. Lo fanno perché temono che se la crisi avrà luogo senza alcuna protezione, il sistema dovrà affrontare il collasso economico e la rivoluzione sociale. Tuttavia, una volta superato lo zenit della crisi, i costi di queste politiche devono essere pagati. Non c’è pranzo gratis nel capitalismo e la Modern Monetary Theory (MMT), essenzialmente keynesiana, è totalmente sbagliata (per una critica vedi qui).

Il movimento comunista e la sinistra (degna di questo nome) dovrebbero perseguire una politica di classe contro il capitalismo e allo stesso tempo lottare perché il peso della crisi sia pagato dal capitale e non dal lavoro. Il sistema appartiene al capitale e, quindi, è il capitale (e non il lavoro) che deve pagare la sua crisi gemella (salute ed economia).

Ma la sinistra e il movimento comunista devono vedere chiaramente chi è il vero avversario. I lacrimosi anti-neoliberisti e gli appelli per un maggiore interventismo statale non sfidano le politiche capitaliste. Supportano semplicemente il cambio degli amministratori del sistema. Il neoliberismo è morto e lo Stato borghese – che non è mai uscito su questioni cruciali – è già tornato. Ma l’ortodossia social-liberale di oggi promette semplicemente alla classe operaia alcune aspirine come cura per i tumori socio-economici che il sistema crea. È questo interventismo statale di ritorno che sostiene generosamente il capitale e cerca di trasferire l’onere sui lavoratori. E sono le politiche neo-keynesiane dominanti che sono il veicolo di questo cambiamento oggi. La sinistra e il movimento comunista devono lottare contro tutte le forme di ristrutturazione capitalista; neoliberista e social-liberale e proporre il socialismo come unica alternativa credibile.

In termini di richieste di transizione, i comunisti e il movimento operaio devono lottare per la de-mercificazione di aree chiave dell’attività economica e la fornitura dei loro prodotti e servizi attraverso i sistemi pubblici. Il caso della salute è oggi l’esempio perfetto. L’istituzione di sistemi sanitari pubblici (con forti finanziamenti e personale e senza forme indirette di privatizzazione) è un’urgente necessità; soprattutto data la frequenza delle grandi epidemie contemporanee. Il finanziamento di questi servizi deve basarsi su solidi sistemi di tassazione progressiva che colpiscono il capitale.

Inoltre, devono opporsi fermamente alla «nuova normalità» che il capitale sta cercando di imporre. L’indebolimento della normativa a tutela del lavoro non deve essere tollerata e quest’ultima deve essere ulteriormente rafforzata. Particolare attenzione deve essere rivolta al previsto cambiamento dei rapporti di lavoro attraverso il telelavoro e le nuove forme di controllo e intensificazione del lavoro che il capitale cerca di imporre.

Ultimo, ma non per importanza. La pandemia da coronavirus e il «distanziamento sociale» imposto hanno gravemente limitato i diritti politici e sociali. È già evidente che il sistema sta sperimentando questi limiti sia per la loro applicazione generale che per nuove forme di manipolazione ideologica del popolo. La sinistra e il movimento comunista devono respingere fermamente questi sforzi.

8. Una forma di lavoro che si è diffusa rapidamente a causa della pandemia è lo smartworking. La sua diffusione ha portato a molte discussioni nei sindacati in Italia. Personalmente ho associato questa forma di lavoro al lavoro a domicilio analizzato da Marx nel Capitale. Sembra che lo scenario lavorativo contemporaneo si stia muovendo verso quella che Ricardo Antunes chiama “uberizzazione” del lavoro – un inarrestabile modus operandi imprenditoriale, che cerca il profitto e l’aumento del valore del capitale attraverso forme di lavoro precario in espansione su scala globale. Pertanto, questa «uberizzazione» del lavoro, sommata alle lacune legislative e alle loro possibili conseguenze dannose, favorisce l’emergere di una serie di difficoltà legate al lavoro a distanza: individualizzazione dei compiti, isolamento sociale, perdita di azione collettiva, cattiva gestione del tempo, aumento del carico di lavoro, distrazione e interferenza familiare durante lo svolgimento del lavoro, con conseguenze sulla salute fisica e psichica del lavoratore. Pensi che questa forma di lavoro possa ancora espandersi o subirà un brusco declino appena finita la pandemia?

8. Ne ho già parlato nelle domande precedenti. Vorrei aggiungere alcuni punti.

Nell’ambito delle sue politiche di ristrutturazione, il capitale tenta nuovamente di esternalizzare diversi lavori che possono essere coinvolti da questo processo. Nell’attuale clima socio-politico, questa esternalizzazione riduce al minimo i costi del capitale e li sposta verso i lavoratori precari (pubblicizandoli come «imprenditori di se stessi» e cercando di instillare loro questa ideologia reazionaria).

Tuttavia, ci sono contraddizioni in questa politica poiché il capitale può minimizzare i suoi costi ma perde la sua capacità di controllare e dirigere questi lavoratori. Il sistema di fabbrica è stato creato con il capitalismo perché solo attraverso di esso si poteva realmente stabilire la prerogativa manageriale del capitalista (la sussunzione reale del lavoro al capitale) e ottenere continui aumenti della produttività del lavoro. L'»uberizzazione» pone il pericolo di perdere la capacità del capitale di dirigere e controllare in modo efficiente il lavoro. Per evitare questa possibile perdita, vengono sostenuti costi aggiuntivi di supervisione e controllo (telecamere, applicazioni ecc.). L’equilibrio finale è tutt’altro che sicuro. Lo stesso vale per il suo impatto ideologico.

9. La pandemia ha dimostrato quanto sia ancora centrale il lavoro, smentendo clamorosamente tutte le analisi sulla fine del lavoro emerse negli ultimi quarant’anni. È un’ulteriore prova a favore della validità della teoria del valore-lavoro di Marx?

9. La teoria del valore-lavoro di Marx vale in ogni caso. La crisi gemella di oggi, ancora una volta, verifica la centralità del lavoro. Tuttavia, il capitale e i suoi portavoce, anche prima della crisi, hanno propagandato la fine del lavoro attraverso il marketing dell’inesistente 4a rivoluzione industriale (per una critica vedi qui). La svolta verso l’automazione durante la pandemia di COVID-19 ha aumentato questo attacco ideologico. Dopotutto, è sempre la fantasia del capitalismo un mondo senza la fastidiosa presenza del lavoro. Il problema è, come mostra in modo molto appropriato il marxismo, che se non ci sono lavoratori allora non c’è capitale.

Mavroudeas S. (2020), ‘A pandemia de coronavírus e a crise econômica e da saúde’, LEICC/Revista Direito e Práxis

Mavroudeas S. (2020), ‘A pandemia de coronavírus e a crise econômica e da saúde’, in Guilherme Leite Gonçalves & Rhaysa Ruas (eds.), Covid-19, Capitalismo e Crise: bibliografia comentada, Rio de Janeiro: LEICC/Revista Direito e Práxis https://leiccuerj.files.wordpress.com/2020/06/covid19-capitalismo-crise.-vf.-diagramada-e-revisada-10.6.20-vff.pdf

Sumário

Nota do Organizador ……………………………………………………………………………… 5
Guilherme Leite Gonçalves

Apresentação ………………………………………………………………………………………… 7
Guilherme Leite Gonçalves, Carolina Vestena e Rafael Vieira

Parte I – Origens da pandemia: expansão capitalista e mercantilização da natureza …. 9

1. Notas sobre um novo coronavírus ………………………………………………… 10
Rob Wallace

Comentário: Análise ecológica e social (Ecossocial) da pandemia ……….. 28
Amélia Coelho Rodrigues Maciel e Maria Carolina Sanglard

2. Coronavírus: a natureza contra-ataca ……………………………………………… 35
Michael Roberts

Fenda metabólica e o Covid-19: um comentário a Michael Roberts …………. 40

3. Grazielle Vasconcellos Ozorio 3. Covid-19 e os Circuitos do Capital ……. 49

Rob Wallace, Alex Liebman, Luis Fernando Chaves, e Rodrick Wallace

Causas estruturais da Covid-19 e capitalismo global: um comentário aos Circuitos do Capital de Rob Wallace et al …………………………………………….. 73
Beatriz Santos e Rhaysa Ruas

Parte II – Covid-19 como fagulha da crise mundial: especulação financeira e precarização social ………………………………………………….. 87

1. O Coronavírus provocou uma tempestade perfeita de nacionalismo e especulação financeira………………………………………………………………………… 88
Yanis Varoufakis

A crise da Covid-19 e a insuficiência das análises econômicas liberais: um comentário a Yanis Varoufakis ……………………………………………………….. 91
Maria Carolina Sanglard

2. Reprodução Social em crise …………………………………………………………… 96
Kate Bradley

A crise da vida sob o capitalismo: a reprodução social como chave para a transformação………………………………………………………………………………….. 102
Bruna da Penha de Mendonça Coelho, Fatima Gabriela Soares de Azevedo
e Rhaysa Ruas

3. A pandemia de coronavírus e a crise econômica e da saúde ………………… 113
Stavros D. Mavroudeas

A socialização da crise e a precarização do trabalho: um comentário a Stavros Mavroudeas ……………………………………………………………………………………….. 126
Beatriz Santos e Vinicius Lima da Silva

4. De Nikolai Bukharin para Instituto Mises – e as falsas premissas de Guedes e Bolsonaro sobre a crise ………………………………………………………………………… 134
Guilherme Leite Gonçalves

Crise, capitalismo contemporâneo e Covid-19: Um comentário (e uma crítica) ao texto de Guilherme Leite Gonçalves……………………………………………………….. 142
Rafael Vieira

Parte III – Covid-19: crise do neoliberalismo? Quais são as alternativas?……. 151
1. Esta crise expôs os absurdos do neoliberalismo. Isso não significa que ela irá destruí-lo ……………………………………………………………………………………… 152
Costas Lapavitsas

Coronavírus: o neoliberalismo posto à prova em tempos de pandemia? Um comentário a Costas Lapavitsas ……………………………………………………………. 167
Beatriz Santos, Bruna da Penha de Mendonça Coelho e Natália Sales de Oliveira

2. A Teoria da Reprodução Social e porque precisamos dela para compreender a crise do Coronavírus ……………………………………………………………………………. 177
Tithi Bhattacharya

A crise da Covid-19 e o desvelamento das dinâmicas de produção da vida no capitalismo: um comentário à Tithi Bhattacharya …………………………………… 180
Rhaysa Ruas

3. Não acredite no mito de que devemos sacrificar vidas para salvar a economia ………………..191
Jonathan Portes

Em tempos de pandemia, escolhemos a vida ou economia? Um comentário a Jonathan Portes                                        ………………………………………………. 194
Amélia Coelho Rodrigues Maciel , Grazielle Vasconcellos Ozorio
e Natália Sales de Oliveira

 

LEICC/Revista Direito e Práxis, Rio de Janeiro, junho de 2020
Covid-19, Capitalismo e Crise: bibliografia comentada | ISBN: 978-65-00-04236-8

‘A pandemia de coronavírus e a crise econômica e da saúde’, por Stavros D. Mavroudeas

 Following is the Portuguese translation of the article on the economic and health crisis that has been made by the Laboratory of Interdisciplinary Studies of the Law Faculty of the State University of Rio de Janeiro

 

Laboratório de Estudos Interdisciplinares Crítica e Capitalismo, vinculado à Faculdade de Direito e ao Programa de Pós-Graduação em Direito da Universidade do Estado do Rio de Janeiro (UERJ)

https://leiccuerj.com/2020/04/04/apandemia-de-coronavirus-e-a-crise-economica-e-da-saude/

A pandemia de coronavírus e a crise econômica e da saúde

 4 de abril de 2020

Por Stavros D. Mavroudeas

* Esta é uma tradução do texto originalmente divulgado no site do autor, em 25/03/2020 (você pode acessar o artigo original aqui).

I

magem: Martin Sanchez on Unsplash

Uma dupla crise: saúde e economia

Hoje, a humanidade está em meio a uma pandemia de coronavírus, resultando em uma enorme crise na saúde. Contudo, ao mesmo tempo, a economia global está entrando em um caminho recessivo, caracterizado agora como crise econômica de quase todos os lados. Deste modo, justifica-se falar em crise dupla, na saúde e na economia. Obviamente, a primeira tem prioridade imediata, na medida em que envolve perda de vidas humanas. Mas, além de seu impacto direto sobre as vidas humanas, também tem grandes implicações econômicas. Tais implicações têm importantes consequências para o bem estar-social, o que tem efeitos indiretos na saúde – embora não diretamente fatais.

Uma primeira questão é como as crises econômica e da saúde são ligadas. Essas são, obviamente, entrelaçadas; mas são idênticas ou não? E, mais especificamente, a crise da saúde é a causa ou apenas a desculpa da crise econômica?

Um segundo problema crucial diz respeito a quem paga o custo desta dupla crise. Também é óbvio que, porque as sociedades de hoje são feitas de classes sociais com interesses principalmente conflitantes, os custos econômicos da saúde e as escolhas econômicas são um campo de luta entre as classes. É, ainda, de se esperar, se deixamos de lado as hipócritas análises não-sociais da economia ortodoxa, que a dominante classe capitalista busque passar o fardo desta dupla crise, ao menos sua maior parte, para as costas da vasta maioria trabalhadora da sociedade. Apenas deste modo sua lucratividade – a razão essencial para o funcionamento do sistema capitalista – não será minada.

A terceira questão crucial é qual deveria ser a posição da esquerda e do movimento trabalhista em relação a esta dupla crise e suas consequências.

A pandemia não é a causa, mas o gatilho da crise econômica.

Hoje, o mercado global de ações está colapso e a economia real em retorno à recessão, apesar dos esforços frenéticos da maioria dos governos em apoiá-los. Os primeiros sinais já indicam um declínio na produção e um desemprego cada vez maior.

A ortodoxia econômica de hoje (isto é, o Novo Consenso Macroeconômico[2]) argumenta que este retorno à recessão (e possivelmente à crise, por exemplo El Erian (2020)) é causado por um evento exógeno, qual seja a pandemia do coronavírus. A título de ilustração, todas as principais organizações econômicas internacionais projetaram para 2020 crescimento estável, se não crescente (por exemplo, segundo a previsão de janeiro do FMI, o crescimento da economia mundial de 2,9% em 2019 iria para 3,3% em 2020). Com o surto da pandemia, todas estas previsões estão sendo revisadas para baixo, de sorte que agora são previstas, inclusive, taxas de crescimento negativo. Como mencionado anteriormente, para os economistas ortodoxos, a iminente recessão (ou até crise) não decorre de problemas orgânicos das economias capitalistas, mas de um fator exógeno, isto é, a pandemia. Afinal, a atribuição das crises a fatores externos é o modo básico da economia ortodoxa interpretar as crises econômicas.

Porém, análises mais cuidadosas, tais como aquelas da economia política marxista, indicam que a pandemia de hoje é, basicamente, a fagulha que faltava para provocar a explosão de problemas preexistentes da acumulação capitalista. Em resumo, a crise de 2008 foi causada pelo declínio na lucratividade capitalista e a consequente sobreacumulação de capital, isto é, o excesso de capital que não poderia ser investido de forma suficientemente lucrativa (Carchedi & Roberts (2018)). A crise foi precedida por um período de euforia econômica, que contou fortemente com a operação de capital fictício[3]. O sistema capitalista tentou superar esta crise abandonando o dogma neoliberal, segundo o qual o mercado é auto-equilibrado, e recorrendo ao intervencionismo estatal. Esse último foi expresso através tanto de uma política monetária frouxa (isto é, diminuir as taxas de juros e aumentar a oferta de dinheiro) quanto de uma política fiscal expansionista (ou seja, aumento do gasto e investimento público). Esta foi agudamente restringida depois que a crise acabou e a austeridade fiscal retornou à medida que os déficits orçamentários (a fim de apoiar a lucratividade capitalista) aumentaram. A política monetária frouxa continua até hoje, mas exauriu o seu potencial. Portanto, depois de na prática zerar as taxas de juros, as políticas monetárias não-ortodoxas (quantitative easing[4], etc) começaram e quando essas foram esgotadas, as taxas de juros negativas foram adotadas. O resultado foi uma situação completamente paradoxal, onde a dívida (pública e privada) estava crescendo ao mesmo tempo em que os mercados de ações estavam em constante ascensão (isto é, as expectativas para um melhor retorno econômico futuro ou, em termos marxistas, para uma extração cada vez maior de mais-valia e, portanto, lucros). Contudo, a economia real mostrou que era incapaz de satisfazer tal aposta. No geral, o setor industrial – que é o coração das atividades produtivas – já estava em longa recessão antes da pandemia eclodir.

A pandemia foi a razão para a emergência explosiva de todos estes problemas preexistentes. As razões são óbvias. A massiva e descontrolada perda de vidas humanas tem um impacto negativo sobre a produção e o consumo. Além disso, medidas para enfrentar a pandemia possuem sérias implicações econômicas. Particularmente, o chamado “distanciamento social”, as proibições de tráfego e a consequente paralisação ou operação significativamente abaixo da capacidade de muitas das economias têm óbvias consequências negativas.

A  economia política da coroação: suavizando qual curva?

Para o sistema capitalista há uma relação contraditória entre as medidas necessárias para lidar com a crise na saúde e o impacto econômico destas, especialmente em tempos de instabilidade econômica. Isso foi explicitamente reconhecido por muitos analistas ortodoxos. Tipicamente, tanto o The Economist (2020) quanto El Erian (2020) indicam que medidas para enfrentar a pandemia têm um alto custo econômico que, por sua vez, agrava a recessão. A interpretação é óbvia. Na eventualidade de uma epidemia, é necessário limitar ou mesmo parar completamente muitos processos econômicos, o que resulta em uma redução na produção.

Há uma típica disputa entre economistas ortodoxos quanto a se a prolongada interrupção de muitas atividades econômicas tem um impacto sobre a economia através da oferta ou da demanda. A economia política marxista supera este dilema enganoso, que se assemelha aquele do ovo de Colombo. A interrupção prolongada da economia conduz a uma redução na lucratividade das empresas capitalistas, na medida em que menos produtos são produzidos. Este declínio é ainda mais exacerbado, porque o consumo decresce à medida que a renda disponível encolhe e, consequentemente, mesmo a produção em declínio não encontra compradores suficientes. Ademais, esses problemas da economia real têm múltiplos efeitos negativos sobre o sistema financeiro e as finanças públicas.

Gourinchas (2020) delineia esta relação contrastante de modo muito acurado: “a normalização da curva de contaminação inevitavelmente leva à deterioração da curva de recessão macroeconômica”.

Baldwin e Weder di Mauro combinaram as duas curvas de Gourinchas em um único diagrama, que segue:

O eixo horizontal mede o tempo desde a ocorrência do primeiro caso de infecção de coronavírus. O eixo vertical mede o número de infecções em seu segmento positivo e a severidade da recessão econômica em seu segmento negativo. A parte superior do diagrama mostra que se políticas de contenção não são aplicadas, as incidências serão maiores, mas também o recuo da epidemia será mais rápido. Por contraste, políticas de contenção conduzem a muito menos casos de infecção, embora, ao mesmo tempo, prolonguem a duração da epidemia. No cerne deste estudo está a noção de “imunidade de rebanho”[5]. É claro, tanto Gourinchas quanto Baldwin e Weder di Mauro argumentam que a escolha de implementar as políticas de contenção é obrigatória, uma vez que de outro modo o custo de vidas humanas seria exorbitante. A parte debaixo do diagrama é elaborado com base na premissa de que as políticas de contenção intensificam a recessão econômica, enquanto a ausência daquelas a tornam mais branda.

Há uma série de problemas com a análise acima, que são característicos da concepção unilateral e, socialmente, profundamente conservadora da economia ortodoxa.

Primeiro, não há certeza de que a retração econômica seria mais branda sem as políticas de contenção. Infecções em massa – e, além disso, mortes – têm um sério impacto sobre a força de trabalho disponível e sua habilidade em realizar trabalhos produtivos. Manter os negócios abertos em meio a uma pandemia, com o aparente crescimento de doentes e moribundos, não irá deixar o resto da força de trabalho indiferente. Pelo contrário, é mais provável, por um lado levar à evasão e, por outro, a ações sindicais intensas; no pior cenário possível: um agravamento da epidemia e, ao mesmo tempo, uma paralisação da economia.

Segundo, esta análise ignora as dimensões política e econômica do problema e, em particular, o fato de que diferentes sistemas socioeconômicos têm diferentes capacidades de lidar com tais epidemias. Isso tem um impacto direto sobre a óbvia incapacidade do setor privado de saúde (quando comparado ao setor público de saúde) de lidar com a crise.

Uma economia capitalista pode suportar um período menor de paralisação quando comparada à economia socialista ou mesmo ao capitalismo de Estado. Como Trump colocou, a economia dos EUA “não é construída para ser desligada”. A razão fundamental é que as empresas capitalistas operam para o lucro; ou então não teriam razão de existir. Consequentemente, elas não podem operar no nível do custo de produção e, menos ainda, com perdas. A menos que alguém mais as subsidiem para permanecer em operação, elas vão fechar. Ao contrário, uma economia socialista pode sobreviver sem alcançar excedentes (lucros), ao meramente cobrir os custos de produção. Pelas mesmas razões, pode sobreviver mais tempo mesmo com perdas econômicas. Ademais, o Estado socialista pode suportar ônus muito maiores que o seu equivalente capitalista, posto que aquele tem um tamanho e poder econômico muito maiores. O caso do capitalismo de Estado é intermediário. Esse suporta parte do fardo das empresas capitalistas e, portanto, essencialmente subsidia a sobrevivência dessas sob condições de constrição econômica. Consequentemente, no caso socialista, a distância entre as duas curvas (recessão com ou sem políticas de contenção) é mais curta. O capitalismo de Estado está entre as duas hipóteses acima.

Segue, do ponto anterior, que sistemas socioeconômicos baseados em um setor de saúde público são mais capazes de lidar com o problema da epidemia. Por analogia, as economias capitalistas que têm um amplo e eficiente sistema público de saúde enfrentam o problema melhor que aquelas que possuem um sistema de saúde pública fraca e dependem, principalmente, do setor de saúde privada (como, por exemplo, os EUA).

Custos econômicos e política de saúde: supressão ou mitigação da pandemia?

As análises ortodoxas mencionadas acima estabelecem uma estrutura geral no interior da qual as políticas de saúde para lidar com o coronavírus são discutidas. O contexto da discussão torna-se muito claro a partir do recente estudo da equipe epidemiológica do Imperial College (2020). Este estudo identifica duas políticas de saúde alternativas.

A primeira política, denominada de supressão, visa deter os rastros da pandemia com medidas drásticas. As ferramentas principais de tal política são a interrupção extensiva das atividades econômicas, sociais e políticas (por exemplo, o fechamento de negócios e serviços que não são estritamente necessários, proibição de circulação).

A segunda política, chamada de mitigação, tem por objetivo tornar a pandemia mais branda. A ferramenta básica desta política é orientada ao bloqueio de atividades específicas, ao invés de proibições generalizadas. Em grande medida, esta segunda política é combinada com a hipótese da “imunidade de rebanho”.

Mas o estudo do Imperial College, apesar de seu apoio à primeira política, salienta que, embora possa ser inicialmente suprimida, se não for encontrada nenhuma medicação e ou vacina, a epidemia pode retornar quando as políticas de contenção forem aliviadas. Isso significa que os países deveriam reaplicar as medidas de contenção. Assim, cria-se um ciclo vicioso de imposição e remoção de políticas de contenção. Até agora, diferentes países adotaram distintas políticas de saúde. A China, que primeiro respondeu à epidemia, rapidamente implementou uma política de supressão draconiana. Muitos países ocidentais, inicialmente, subestimaram o problema – apesar do precedente da China – e aplicaram políticas de mitigação. Contudo, a tragédia da Itália logo obrigou a maioria dos países europeus a mudarem de rumo e a adotarem a política de supressão. Apenas os países anglo-saxões (Estados Unidos e Reino Unido) continuaram por um período maior o caminho das políticas de mitigação. Entretanto, o Reino Unido, recentemente, também foi obrigado a mudar de direção. Por sua vez, os Estados Unidos parecem estar arrastando seus pés para o mesmo caminho.

Mas as dúvidas sempre permanecem. De modo típico, o Economist (2020) argumenta que “a política de mitigação custa muitas vidas humanas, enquanto a política de supressão pode ser economicamente insustentável”. Assim se prepara a alternativa: pode agora ser politicamente impossível para os governos seguirem as políticas de mitigação e remover restrições sobre a atividades econômica. Mas se economia correr o risco de colapso, então não haverá outra escolha senão abandonar a supressão e adotar políticas de mitigação.

Portanto, baseado neste argumento, conclui-se que, a menos que uma cura para a epidemia de coronavírus seja encontrada em breve, haverá necessariamente uma mudança em direção à mitigação.

Há uma dimensão menor, mas não insignificante, em relação às discussões acima mencionadas. Trata-se da capacidade do sistema de saúde gerir a epidemia com uma política de supressão ou de mitigação. Gourinchas (2020) a descreve com precisão no diagrama a seguir.

O preparo para efetivamente implementar uma ou outra das duas políticas de saúde supracitadas depende da “capacidade” do sistema de saúde (isto é, na prática, do número de UTI’s e de pessoal de enfermagem). Além disso, outro parâmetro importante é o grau de proteção do pessoal médico (por exemplo, sua proporção que é infectada durante a epidemia e fica, na prática, fora de combate). É óbvio diante do acima exposto, mas também é provado na atual pandemia, que os países com sistemas de saúde públicas mais fortes e amplos são mais preparados do que aqueles com fracos sistemas de saúde privatizados. Curiosamente, esta dimensão pública-privada é quase completamente ausente nos debates econômicos ortodoxos de hoje.

Política econômica e de saúde: o fim do Neoliberalismo e a continuidade do Neoconservadorismo por outros meios.

A atual coordenação da crise econômica e da saúde conduz a algumas conclusões cruciais.

Em primeiro lugar, é claro que o Neoliberalismo falhou miseravelmente. Na política econômica, a noção que o mercado é auto equilibrado e o Estado deveria retirar-se da economia tem conseguido aumentar o grau de exploração do trabalho (em termos marxistas, a taxa de mais-valor), mas falhou em lidar com a sobreacumulação de capital. Desta forma, a taxa de lucro não foi retomada suficientemente. Além disso, sua visão dogmática de que as crises econômicas são exógenas torna o Neoliberalismo particularmente incapaz de formular políticas econômicas para superar as crises. Por analogia, a respeito do setor de saúde, sua tentativa de privatizar os sistemas públicos de saúde (seja direta ou indiretamente, fragmentando-os e criando competição entre seus segmentos, bem como pelo reforço de parcerias público-privadas) tem os deteriorado perigosamente.

A evidente falha do Neoliberalismo na esteira crise econômica global de 2008 marcou sua substituição pelo Novo Consenso Macroeconômico social-liberal. A crise atual torna essa sucessão ainda mais evidente. Desde os primeiros sinais da vinda da crise, os governos não só adotaram uma política monetária frouxa, como também mudaram para políticas fiscais expansionistas. No caso da União Europeia, a epidemia do coronavírus levou a uma desvinculação dos gastos públicos e déficits das limitações do Pacto de Estabilidade e Crescimento. Ainda mais impressionante é o relaxamento das restrições sobre os países da zona do euro que estão em programas de ajuste econômico (tal como a Grécia).

De fato, como o uso prolongado da política monetária levou à sua exaustão, o centro de gravidade da política econômica, à medida que são anunciados extensivos pacotes de apoio fiscal, desloca-se para a política fiscal. Além disso, uma coisa impensável no tempo neoliberal está acontecendo: vozes oficiais contemplam a nacionalização de setores estratégicos da economia[6].

Ademais, a política industrial[7] está retornando explicitamente, e de um modo muito ativo, embora discreto. Ilustrativamente, no contexto da crise epidêmica, amplas somas de dinheiro são dirigidas para o setor de saúde; e correspondente política industrial vertical não é apenas elogiada, mas praticamente implementada. Deve-se notar que enquanto o Neoliberalismo detesta política industrial em geral, seu sucessor (o Novo Consenso Macroeconômico), ao menos inicialmente, preferiu apenas uma política industrial horizontal. Agora seu pêndulo move-se em direção às políticas industriais verticais.

Em segundo lugar, também há crescentes sinais do fracasso iminente do Novo Consenso Macroeconômico. As políticas promovidas – com o retorno de um intervencionismo estatal comedido e o uso sistemática anti-cíclico de todas as políticas estatais – podem ter evitado a catástrofe na véspera da crise global de 2008, mas falhou em retificar as profundas contradições e problemas da economia capitalista. Estes problemas já são evidentes na inabilidade de suas políticas econômicas evitarem a crise econômica que está sendo desencadeada pela epidemia de coronavírus. Além disso, no campo das políticas de saúde, o Novo Consenso Macroeconômico praticamente continuou a política de austeridade e de direta ou indireta privatização do sistema de saúde.

Em terceiro lugar, lidar com crises de saúde e econômica é extremamente custoso. No capitalismo que irá suportar estes custos é um campo de intensa luta de classes. Para a classe dominante capitalista, esta combinação de duas crises é tanto um perigo quanto uma oportunidade. É um perigo porque qualquer combinação desse tipo ameaça as funções fundamentais da economia capitalista. Mas também uma oportunidade, porque o sistema está experimentando novas relações de trabalho e salário. O teletrabalho é um vício recém-descoberto. O capital tenta descobrir quantas categorias de trabalho podem efetivamente ser relegadas a esta modalidade e quais novas ferramentas de controle são necessárias a fim de sustentar (ou mesmo aumentar) a produtividade. Redução dos custos salariais (através de empregos flexíveis, subcontratação, reduções diretas de salários, salário por peça, etc) e uma maior desregulamentação da legislação trabalhista já é um campo para tais testes.

No curto prazo, o sistema coloca o fardo econômico de lidar com a crise na saúde sobre o Estado capitalista. Neste sentido, esse é “socializado”, no sentido de que outras classes sociais, para além dos capitalistas, o compartilham (usualmente de modo desproporcional) através da tributação. Por esta razão, o Estado subsidia os negócios privados que fecham ou operam sobre capacidade severamente limitada. Além disso, cobre a maioria dos custos salariais desses negócios através de vários subsídios trabalhistas. Contudo, ao mesmo tempo, o direito do trabalho, em particular no que diz respeito às demissões, é praticamente reduzido a pedacinhos[8].

No médio prazo, a preocupação do sistema é como enfrentar o crescimento do déficit fiscal e a dívida criada no esforço de enfrentar a combinação das duas crises. No longo prazo, contudo, o centro de gravidade é deslocado é deslocado em direção a mudanças estruturais drásticas, que o sistema busca estabelecer a fim de cobrir suas perdas e restaurar a lucratividade e acumulação capitalista.

É evidente que para o trabalho, que é a grande maioria trabalhadora de nossas sociedades, este “novo novo normal” que o capital está tentando impor representa um futuro ainda mais distópico que a epidemia do coronavírus em si.

A esquerda e o movimento trabalhista diante da dupla crise

Para os comunistas, a esquerda e o movimento trabalhista, a situação de hoje coloca sérios desafios.

Primeiramente, a resposta à crise da saúde pode ser apenas que as medidas mais drásticas devem ser implementadas, independentemente de seus custos econômicos. O capital, quando confrontado com a crise econômica, tem se pronunciado, através de agentes proeminentes, que os governos burgueses devem fazer “o que for preciso”; quer dizer, implementar qualquer medida econômica que seja necessária. Porém, ao enfrentar a crise na saúde, o capital tem dúvidas em comparar o prejuízo humano ao econômico. A esquerda e o movimento trabalhista devem demandar que todas as medidas de contenção requeridas devem ser tomadas quaisquer sejam os seus custos econômicos. Simultaneamente, as atividades econômicas que são necessárias devem estar em conformidade com as mais rigorosas medidas de saúde.

Em segundo lugar, o custo econômico da dupla crise não deve ser suportado pela classe trabalhadora, mas pelo capital. O sistema socioeconômico no qual vivemos pertence a este último. Muitas das doenças e epidemias modernas têm causas sociais provenientes da busca do capitalismo pelo lucro. E, finalmente, a classe dominante acumulou, durante as décadas recentes, enormes estoques de riqueza que, por causa da sobreacumulação, são “apostados” no sistema financeiro. Pelo contrário, a participação do salário no produto agregado decresceu de forma constante e substancial durante todas estas décadas recentes. Consequentemente, a crise é causada e, por esta razão deve ser paga, pela classe dominante.

Terceiro, a esquerda e o movimento trabalhista devem ver claramente quem é o adversário real. O choroso e usual anti neoliberalismo e as súplicas para mais intervencionismo estatal não desafiam as políticas capitalistas. Estas simplesmente apoiam a mudança dos administradores do sistema. O Neoliberalismo morreu e o Estado (burguês) – que nunca abandonou as questões cruciais – já retornou. Mas a ortodoxia social-liberal de hoje simplesmente promete à classe trabalhadora algumas aspirinas como cura para os cânceres socioeconômicos que o sistema cria. Este retorno do intervencionismo estatal apoia generosamente o capital, enquanto busca passar o fardo aos trabalhadores. E são as dominantes políticas e percepções neokeynesianas que são, hoje, o veículo desta mudança. Em face de tudo isso, a esquerda e o movimento trabalhista devem lutar por mudanças estruturais profundas. Em princípio, os custos da dupla crise deveriam ser arcados pelo capital. Além disso, áreas-chave da atividade econômica devem ser descomodificadas e seus produtos e serviços devem ser providos através de sistemas públicos. O problema da saúde é hoje o caso perfeito em questão. A criação de sistemas públicos de saúde (com forte financiamento e pessoal, e sem formas indiretas de privatização) é uma necessidade urgente; especialmente dada a frequência das grandes epidemias contemporâneas. O financiamento destes esquemas deve ser baseado em sistemas robustos de tributação progressiva.

Quarto, a esquerda e o movimento trabalhista devem permanecer firmemente contra a “nova nova normalidade” que o capital está tentando impor. O enfraquecimento das leis de proteção do trabalho não deve ser tolerado, mas, antes, ainda mais reforçadas. Particular atenção deve ser dada à pretendida mudança nas relações de emprego através de teletrabalho e novas formas de controle e intensificação do trabalho que o capital busca impor (ver Manacourt (2020)).

Por fim, mas não menos importante. A epidemia de coronavírus e o “distanciamento social” têm restringido severamente os direitos políticos e sociais. Já é evidente que o sistema está experimentando tais limitações, tanto para aplicação geral quanto para novas formas de manipulação ideológica do povo. A esquerda e o movimento trabalhista devem rechaçar firmemente estes esforços.

Referências

Baldwin R. & Weder di Mauro B. (2020), Introduction to Baldwin R. & Weder di Mauro B. (eds.), Mitigating the COVID Economic Crisis , London: CEPR Press

Carchedi G. & Roberts M. (2018), World in Crisis , Chicago: Haymarket Books.

Economist (2020), ‘Closed by covid-19: Paying to stop the pandemic’, The Economist 19 March

El Erian M. (2020), ‘The Coming Coronavirus Recession and the Uncharted Territory Beyond’, Foreign Affairs 17 March

Gourinchas PO. (2020), ‘Flattening the Pandemic and Recession Curves’ in Baldwin R. & Weder di Mauro B. (eds.), Mitigating the COVID Economic Crisis , London: CEPR Press

Imperial College (2020), COVID-19 Response Team https://www.imperial.ac.uk/news/196234/covid19-imperial-researchers-model-likely-impact/

Manacourt V. (2020), ‘Working from home? Your boss is watching ‘, Politico 3/18/20 https://www.politico.eu/article/working-from-home-your-boss-is-watching/

Mavroudeas S. & Papadatos F. (2018), ‘Is Financialization a Hypothesis Theoretical Blind Alley?’, World Review of Political Economy vol.9 no.4. https://stavrosmavroudeas.wordpress.com/2020/03/11/is-the-financialization-hypothesis-a-theoretical-blind-alley-s-mavroudeas-d-papadatos-world-review-of-political-economy/

Notas:

[1] Texto original publicado em 25 de março de 2020 no link: https://stavrosmavroudeas.wordpress.com/2020/03/25/4383/. Acesso em 04 abr 2020. Tradução: LEICC/UERJ.

[2] O Novo Consenso Macroeconômico sucedeu gradualmente, no final do século 20, o Neoliberalismo, depois desse falhar em abordar os problemas prolongados da acumulação capitalista. Sua dominância tornou-se mais forte depois da crise global de 2008, que, em grande medida, selou a falha do Neoliberalismo. O Novo Consenso Macroeconômico combina Neokeynesianismo (que reconhece a possibilidade de desequilíbrios de curto prazo devido à rigidez em alguns mercados) com elementos do Neoliberalismo (expectativas racionais, equilíbrio de mercado a longo prazo). O Novo Consenso Macroeconômico, em contraste ao Neoliberalismo, acredita que desequilíbrios de curto prazo requerem intervenção econômica estatal. Argumenta que há uma necessidade de uma função econômica mais estratégica para o Estado, oposta tanto ao tradicional intervencionismo estatal keynesiano quanto ao dogma Neoliberal da completa retirada do Estado da economia. Neste sentido, considera que a política monetária é a principal ferramenta econômica no curto prazo, enquanto a política fiscal tem um papel de apoio. Mas, gradualmente, depois da crise de 2008 e com a iminente recessão de hoje, a função da política fiscal passa a ser constantemente  atualizada. Além disso, a necessidade de uma vertical e discreta política industrial é reconhecida.

[3] Capital fictício é, essencialmente, uma aposta sobre lucros futuros que estão sendo deduzidos hoje (para uma análise mais detalhada ver Mavroudeas & Papadatos (2018)). Estas apostas são sujeitas à troca intra-capitalistas e, em conjunto com dinheiro de crédito, pode engendrar períodos de exorbitantes expectativas econômicas e crescente acumulação. Se estas apostas obtêm êxito, a acumulação de capital continua normalmente. Mas, se a economia real não as atende, emergem, então, as crises econômicas.

[4] “O quantitative easing, ou QE, é uma medida onde um Banco Central compra títulos do governo ou outros títulos do mercado para reduzir as taxas de juros e expandir a oferta de moeda na economia”. Conferir em: https://www.sunoresearch.com.br/artigos/quantitative-easing/  <acessado em 02/04/2020> [N.T]

[5] A hipótese da “imunidade de rebanho” argumenta que a disseminação mais rápida de uma epidemia conduz à produção mais rápida de anticorpos pela população humana. Teria um grande custo humano inicial, mas traria um fim mais rápido da epidemia.

[6] O caso da nacionalização da Alitalia na Itália é exemplar.

[7] O termo Política Industrial descreve uma grande variedade de objetivos e ações governamentais para promover o funcionamento e a sustentabilidade econômica de setores específicos da economia. Sua própria natureza é intervencionista. O Neoliberalismo argumenta que tal política é ineficaz e que , na verdade, não deveria existir, uma vez que ‘distorce o livre funcionamento do mercador’. Existem duas grandes categorias de Política Industrial: (a) horizontal (regulamentos e políticas gerais para toda a economia sem afetar o equilíbrio entre sectores individuais da economia) e (b) vertical (foco em setores específicos e aplicação de regulações e políticas discriminatórias (isto é, diferenciadas), que alteram o equilíbrio entre sectores individuais da economia).

[8] É digno de nota que no caso da economia grega já exista uma diminuição do emprego em cerca de 40.000 postos de trabalho. Além disso, há fortes evidências de uma conversão massiva de contratos de trabalho de tempo integral para contratos a tempo parcial.

 

Intervista al professore ed economista Stavros Mavroudeas – VOX POPULI

https://revolucionvoxpopuli.wordpress.com/2019/12/22/intervista-a-economista-stavros-mavroudeas/

http://bollettinoculturale.blogspot.com/2019/12/intervista-al-professor-stavros.html

 

 

domenica, 22 dicembre, 2019

Intervista al professore ed economista Stavros Mavroudeas

Stavros Mavroudeas, nato nel 1961, è un economista marxista greco, professore di economia politica all’Università della Macedonia di Thessalonìki. Si occupa di economia politica marxista, storia del pensiero economico, lavoro e sviluppo economico. Nei suoi lavori affronta temi che spaziano dall’integrazione europea, l’analisi dell’economia greca alla critica degli economisti postmoderni.
Tra gli economisti marxisti più influenti del suo paese, i suoi studenti sono molto attivi nelle organizzazioni politiche e sindacali greche di sinistra.
Abbiamo avuto l’occasione di porgli alcune domande, di seguito l’intervista da me condotta al professor Mavroudeas.

 

  1. Parliamo di Europa innanzitutto, e della speculare condizione greca, filtro delle sue contraddizioni strutturali. Lei si contraddistinse nel 2016 per la famosa lettera contro SYRIZA, indicato come soggetto volto falsamente al cambiamento. In particolare, accusa Syriza di aver negoziato con l’UE, accettando così la logica e la struttura del programma della Troika. Le condizioni che andavano allora a profilarsi e che Lei lucidamente ha preconizzato consistevano nell’analisi del Piano di Salvataggio per la Grecia , dove si giocavano gli interessi di due grossi blocchi economici, quello europeo e quello americano. In particolare, se il primo temeva un taglio del debito, essendo favorevole ad una rinegoziazione sui termini di scadenza e sugli interessi, il secondo avrebbe favorito il taglio netto del debito al fine di garantirsi blocco egemone economicamente (sfruttando l’influenza del deleveraging globale e del debt’s haircut sui tassi di interesse ufficiali dell’UE) e politicamente. Secondo sempre la sua lettera, la costrizione alla gabbia d’acciaio dell’austerity fu il risultato della mediazione di tali interessi. Quanto ora influisce questa decisione strategica presa al momento del Piano di Salvataggio e quanto la Grecia può dirsi campo contemporaneo di mediazione – e speculazione irresponsabile – tra gli interessi dell’Europa del fiscal compact e del neoliberismo di Maastricht e di Lisbona e la nuova politica di potenza americana sotto la dottrina Trump?

La tragedia contemporanea della Grecia ha due mandanti maggiori e uno minore. Il mandante minore è la borghesia greca, che è entrata nel progetto d’integrazione imperialista europeo aspirando a un suo futuro elevamento nella piramide dell’imperialismo attraverso la sua collaborazione coi più avanzati capitali europei occidentali. Questa “grande idea” si è ritorta contro terribilmente siccome i suoi obiettivi erano molto impegnativi e il capitale greco non avrebbe potuto affrontare questa sfida. L’eruzione della crisi capitalista mondiale nel 2008 (una crisi di contrazione della profittabilità) e il conseguente disastro greco del 2010 (che è apparso come una crisi fiscale benché fosse causato da sia la caduta del profitto del capitale greco e sia dal suo sfruttamento imperialista dai più sviluppati capitali europei occidentali) pose fine a questa “grande idea” e fece retrocedere il capitalismo greco nella piramide dell’imperialismo internazionale. Naturalmente, il popolo greco paga il prezzo per questo fallimento.

Ad ogni modo, quello greco è un capitalismo a medio-livello e anche un’economia subimperialista. Quest’ultimo fatto significa che, nonostante possa sfruttare economicamente dei capitalismi meno sviluppati nelle aree adiacenti (e.g. i Balcani), è soggetta al dominio imperialista da parte dei capitalismi più sviluppati. Nel dopoguerra, erano due i maggiori dominatori imperialisti della Grecia. Il primo sono gli Stati Uniti, che assunsero questo ruolo dalla Gran Bretagna nel mezzo della guerra civile greca. Il secondo è l’agglomerazione dei capitali dell’Europa occidentale che forma le basi dell’Unione Europea; con le contraddizioni e i conflitti che esistono fra di essi. Quando il progetto dell’integrazione europea era sotto gli auspici dell’UE (approssimativamente fino agli anni Ottanta), gli Stati Uniti lasciarono il primato all’UE nelle faccende economiche, per quanto mantenessero l’egemonia geopolitica nel complesso. Quando i capitali europei tentarono di approfondire la loro integrazione, si espansero e infine sfidarono l’egemonia statunitense tanto che l’intesa menzionata precedentemente andò a pezzi. La crisi del 2008 ha intensificato la rivalità fra costoro, e la crisi capitalista greca divenne uno dei campi su cui ebbe luogo il braccio di ferro fra gli Stati Uniti e l’Unione Europea.

L’ex premier greco Alexis Tsipras con l’allora direttrice del Fondo Monetario Internazionale Christine Lagarde

All’inizio della crisi entrambe le egemonie concordarono sulle politiche di austerità dei Programmi di Aggiustamento Economico della trojka. I rappresentanti delle due egemonie (il FMI per gli Stati Uniti e la BCE e l’Unione Europea per gli europei) hanno avuto un’uguale influenza nel processo decisionale della trojka. Tuttavia, i rischi economici erano diseguali siccome i prestiti europei erano maggiori e meno sicuri di quelli del FMI. Inoltre, quando l’urgenza della fase iniziale della crisi era passata, emersero delle strategie diverse e opposte tra gli USA e l’UE. I primi posero sul tavolo il tema della ristrutturazione del debito, che la seconda tentò di evitare. Per di più, le significative differenze si fusero tra le condizioni e le proposte politiche del FMI e della controparte europea. In sintesi, la Grecia divenne uno dei campi di battaglia delle rivalità fra USA e UE. Lentamente, il FMI iniziò a distaccarsi dal fallimento della Grecia; la presidenza Trump esasperò l’unilaterità e l’aggressività degli Stati Uniti. Ciò ha portato oggi nel pagamento in anticipo dei prestiti del FMI e la sua assunzione per il ruolo di consigliere. Dall’altro lato, e ironicamente, benché gli europei sostenessero la maggior parte dei prestiti e dei rischi, è stato il capitale statunitense che ha fatto le maggiori incursioni nell’economia greca.

La borghesia greca prova a equilibrarsi tra i suoi due padroni imperialisti. Per un verso, è parte dell’UE ed è soggetta ai suoi dettami; in particolare le è stato conferito il degradato titolo di uno stato praticamente fallito. Dall’altro, gli USA hanno una posizione economica molto forte in Grecia e inoltre è il cruciale fattore geopolitico e militare nella rivalità regionale greco-turca. Indicativamente, il governo di SYRIZA si è legato sfacciatamente agli Stati Uniti ma si è tirato indietro dall’accordare col FMI la richiesta di questo per uno scarto di garanzia del debito (debt haircut). Finché aumenta la rivalità fra Stati Uniti e Unione Europea – e l’attuale rallentamento dell’economia globale la inasprisce sempre più – allora la borghesia greca sarà in una posizione terribilmente difficile, siccome dovrà decidere da che parte stare.

  1. SYRIZA ha dato la dimostrazione di non esser riuscita a fronteggiare i portatori di interesse europei sin dai primi colloqui con la Commissione del Piano di Salvataggio: durante questo periodo l’ostracizzazione di Varoufakis è stata la grande incognita da esplicare per il marxismo europeo (non che Varoufakis fosse un pensatore marxista ovviamente, ma ai tanti interessava dal punto di vista prescrittivo). Cos’è successo veramente, perché Tsipras cacciò l’uomo che poteva dare la parvenza di essere il professionista del partito e l’inflessibile riguardo le faccende europee? Varoufakis fu vittima di Tsipras, dell’Europa o di una possibile sua inconcludenza?

Non ha mai smesso di meravigliarmi l’interesse che continua ad esistere nella sinistra occidentale su Varoufakis. È sia una questione di disorientamento politico e ideologico e/o sia di disinformazione. In Grecia oggi è evidente che lui e il suo personale feudo politico (la caricatura di un partito chiamata MERA 25) non siano parte della sinistra. Egli è un tremendo opportunista e anticonformista. In teoria lui è un keynesiano moderato; ma cambia maschera a seconda del pubblico a cui si rivolge. È persino stato detto che lui fosse un marxista (sic!) eccentrico, benché sia troppo eccentrico e conservatore per essere marxista. Ha collegamenti molto noti con l’establishment liberale statunitense, e come ministro delle Finanze è stato d’accordo con l’80% del programma della trojka. Le sue tattiche di negoziato con l’Unione Europea furono un completo disastro: semplice posa politica e un mettersi in mostra di persona senza alcuna seria direzione strategica. Il suo partito è un feudo personale che rappresenta gli strati della borghesia piccola e media, i quali sono socialmente radicali e politicamente conservatori. Ha raggruppato altri arrivisti e opportunisti politici con cui ha poco in comune oltre alle ambizioni personali. Esiste sostanzialmente attraverso i media sociali e, naturalmente, non ha alcun radicamento nei movimenti di massa.

È stato arruolato nella compagine di SYRIZA quando questa si stava preparando ad ottenere il governo, pressoché un fulmine a ciel sereno. La ragione principale per cui Tsipras lo ha imposto personalmente all’equipe economica precedente era il supporto internazionale di Varoufakis da parte dei circoli dell’establishment liberale statunitense. Come ministero delle Finanze Varoufakis si è dimostrato molto egocentrico e ha giovato per nulla sia a SYRIZA sia ai propri sostenitori internazionali. Complessivamente, ha fatto di più per sé stesso che per i suoi colleghi e finanziatori. Per questo motivo, una volta che SYRIZA aveva compreso che gli Stati Uniti la stavano usando nel loro braccio di ferro con l’Unione Europea e non stava insistendo seriamente per uno scarto di garanzia del debito (debt haircut), il valore d’uso di Varoufakis si era esaurito. Inoltre, il suo atteggiamento fiammeggiante lo ha reso un sacrificio appropriato per la necessaria capitolazione alla trojka. Varoufakis tentò di sistemarsi nella nuova situazione – aveva persino votato per una prima versione del terzo programma di austerità – ma ormai era troppo tardi. Peraltro, sembra che avesse esaurito il suo valore d’uso anche per i suoi finanziatori stranieri siccome si era dimostrato essere troppo egocentrico e incompetente per i processi decisionali. L’unica cosa per la quale, al momento, egli è utile, è come strumento politico (e fondamentalmente elettorale).

Gianis Varoufakis

  1. Lo stesso fu protagonista di una querelle quasi cinematografica, che pose il problema di come poter reagire se il sistema bancario e le autorità monetarie voltano le spalle ad un governo in carica, bloccando i meccanismi di creazione e trasferimento della liquidità che regolano ogni giorno l’economia? Da qua la questione del segretissimo piano B narrata dal giornale greco Kathimerini, quando Varoufakis decise di coinvolgere un docente di Information Technologies alla Columbia University, per hackerare il sistema informatico dell’Agenzia Fiscale Greca e ottenere il controllo della piattaforma. Egli voleva utilizzare una infrastruttura elettronica per trasferire il denaro tra i greci in caso di emergenza, come ammette chiaramente Varoufakis, creando un sistema bancario parallelo quale sistema di pagamento capace di tener in regime di marcia l’economia for a little while. Questa misura non venne mai approvata, e secondo la nostra sensibilità economica (comunque limitata) poteva volgere da soluzione tampone: secondo lei una strategia del genere aveva senso d’esistere?  O meglio, aveva una possibilità di validità applicativa?

Prima chiariamo le cose.

Il cosiddetto piano X di Varoufakis era semplicemente un’idea. Ironicamente, pure i suoi più vicini colleghi hanno tradito il fatto che non è mai esistito come piano operativo. L’idea di base era di organizzare un sistema pubblico che potesse recuperare direttamente i pagamenti per i cittadini per coprire i loro versamenti allo stato. Questo sarebbe stato indipendente dal sistema bancario, che era grosso modo controllato dalla BCE attraverso la Banca di Grecia. Dunque, questo sistema pubblico avrebbe potuto evolversi dal fare versamenti dallo stato e così provvedere un alternativo sistema di pagamento. Un tale meccanismo necessitava tempo per essere organizzato. Può dare dei gradi limitati di libertà dall’UE e dalla BCE. Tuttavia, non può resistere se confrontato al sistema finanziario principale. Nel migliore dei casi può sostenere le solvenze fiscali dello stato per un periodo limitato. Concludendo, questo piano avrebbe potuto possibilmente guadagnare un po’ di tempo – se fosse stato operativo – contro le pressioni dell’UE. Ma infine sarebbe crollato finché sarebbe rimasto all’interno dell’Unione Europea.

In conclusione, quest’idea di Varoufakis era un altro numero di sconclusionata prestidigitazione. Di più, non è mai stato formalmente accettato da SYRIZA perché temeva di fare pure in questo modo.

Tuttavia, l’idea di usare una valuta parallela in un programma di sinistra di disimpegno con l’Unione Europea e di transizione socialista può essere utile. L’economia di un paese che si rivolta contro l’ordine imperialista mondiale affronterebbe una pressione internazionale spietata. Ciò probabilmente significherebbe che sarebbe stata tagliata fuori dalle valute internazionali necessarie per comprare i beni esteri indispensabili. In un caso simile, la nazione in rivolta avrebbe bisogno di custodire e usare con prudenza qualsiasi riserve estere abbia. In tali circostanze, la creazione di due valute parallele – una per le transazioni estere e una per le transazioni interne – è uno strumento ben noto. L’Unione Sovietica (e anche Cuba ed altri) l’hanno usato. Ovviamente, ci sono altri strumenti che possono essere usati unitamente o a sé stanti (e.g. tassi di cambio multipli). La sinistra rivoluzionaria greca ha discusso simili idee come parte di un programma di transizione. Comunque, questi strumenti possono funzionare solo fuori dall’UE e dalla sua Unione Economica e Monetaria. Sono inutili se vi si rimane incatenati.

 

  1. Riferendoci alla domanda precedente, non possiamo esimerci da ricordare i recenti dibattiti sulle difficoltà in merito all’uscita dall’UE (sempre questa sia possibile) e porLe un paio di domande in merito. L’articolo suo e di Sergio Cesaratto presente sul sito italiano SinistrainRete descrive come sulla Grecia sia stata spacciata dalle istituzioni europee la favola di una ripresa economica data dalla rigida austerity (prescritta prima sotto la supervisione della troika, ora sotto la supervisione del MES), portandovi ad una conclusione unanime: non si può rettificare il fallace modello produttivo greco imposto dalle conseguenze dell’adesione del mercato unico europeo, se non all’esterno dell’attuale UE. L’UE quindi, secondo lei, è completamente irriformabile? Se sì, quanto gravi sono i rischi stimati per uscirne secondo le sue stime, sia per la Grecia che per l’Italia?

L’integrazione europea è un progetto imperialista. Questo è il suo DNA. È stata creata come tale; e più in particolare come l’ossatura economica e politica dell’Occidente in Europa di fronte al blocco orientale. A quei tempi, era sotto gli auspici degli Stati Uniti. Si è evoluta in un polo imperialista separato essenzialmente dopo il collasso del blocco orientale; nonostante questa tendenza vi era già latente da prima. Il suo meccanismo economico si fonda sullo sfruttamento (economico) imperialista dei paesi meno sviluppati. Il suo bilancio politico è ugualmente lugubre. Le élite e le grandi multinazionali dominano le sue funzioni.

Questo progetto imperialista non può essere riformato. Ciò è un mito solo per idioti. Ha galleggiato per diversi decenni – si rammenti la blatera euro-comunista – ed è stata sconfessata dalla realtà.

Inoltre, questo progetto oggi è in crisi profonda. Non riesce ad opporsi al suo principale avversario, gli Stati Uniti. È martoriata da problemi e contraddizioni interne. A causa di queste, è addirittura più pericolosa, siccome essa tenta di risolvere i propri problemi mettendone il fardello sulle spalle dei popoli d’Europa e di altre aree.

Per paesi come la Grecia e l’Italia liberarsi dalle catene dell’UE è davvero molto difficile. Non può certamente esser fatto in modo facile siccome il tremante castello di carte dell’Unione Europea non si può permettere anche divorzi minori. Teme che questo potrebbe generare un effetto domino e portare alla sua totale disintegrazione. Per questa ragione, reagisce così violentemente contro qualsiasi minaccia. Nondimeno, per i popoli d’Europa – e segnatamente per quelli delle nazioni periferiche – non c’è altra via alla lotta per districarsi da quest’edificio reazionario. È la sola possibilità per raggiungere un futuro migliore; se non per costoro, almeno per i loro figli.

  1. Si è ipotizzato in diverse sedi al di fuori delle istituzioni di rendere europeo il settore bancario ponendo una camera di compensazione comune in modo tale da riuscire a riequilibrare le profonde sperequazioni tra le economie dei stati membri.  Si è spesso speculato in merito ad un programma comune alla lotta contro la povertà suffragato da politiche fiscali centralizzate e alla soppressione degli statuti deleteri, quali quelli afferenti alle politiche di mantenimento del tasso di disoccupazione naturale (Trattati di Lisbona in primis). Pensa che possano essere delle misure funzionali ad un programma di radicale trasformazione dell’Unione Europea e, perché no, rivoluzionario, oppure siano solo una pia illusione? Si è anche spesso parlato di monete alternative valide solo entro i confini nazionali. In Italia tale argomento è stato spacciato per il programma politico della destra sui mini bond, “moneta” non a corso forzoso data dalla cartolarizzazione di nuovo debito: oltre alle facili strumentalizzazioni politiche, la via di una moneta alternativa e parallela all’euro è una strada percorribile (revisionando ovviamente i trattati europei relativi alla caratteristiche della moneta unica) secondo lei?

Ci sono molte proposte da prospettive borghesi che provano a risolvere alcuni dei problemi e contraddizioni crescenti dell’UE. La creazione di un’unione bancaria (cioè di un meccanismo di supervisione e di assicurazione dei depositi comune) che unificherebbe i sistemi bancari dei paesi membri e renderli più stabili. Un’altra proposta sono le obbligazioni comuni comunitarie (che renderebbero identici i costi dei prestiti). Un problema di tutte queste proposte è che obbligano l’euro-nucleo dominante a pagare. Ma il reale progetto dell’integrazione europea è stato creato da questi per stare molto meglio. Per questa ragione, queste proposte affrontano la loro risoluta opposizione. Solo in alcuni casi (e.g l’unione bancaria) sono stati presi alcuni passi limitati e sostanzialmente cosmetici.

Riguardo alla proposta dei mini-bot, io non la considero seria. Sostanzialmente, assomiglia al piano X di Varoufakis e risente degli stessi problemi e delle stesse mancanze. Ci ho fatto riferimento in una domanda precedente.

  1. Oltre all’Europa del fiscal compact e della trappola dei cofinanziamenti, impossibili da spendere con tempestività per l’Italia, rischio la procedura d’infrazione, c’è ancora la speranza di un progetto europeo?

Come ho detto prima, non penso che ci possa essere un progetto comune di un’Europa sociale all’interno della cornice dell’UE.

Ma anche, ritengo che sia altamente improbabile che emerga un movimento comune europeo che porti in un’altra direzione. La lotta nei vari paesi europei è molto differenziata e dimostra livelli molto disuniformi. Di conseguenza, in ogni paese la lotta di classe – e in questa, la lotta per il rilascio dall’Unione Europea – prenderà il proprio percorso e i propri tempi.

  1. Ritiene credibile il programma euroscettico di gruppi politici comunisti o di sinistra come KKE e France Insoumise?

In Italia, la piattaforma Eurostop, ad esempio, adotta il progetto euromediterraneo di ALBA del professore marxista Luciano Vasapollo, conosci e credi che questa opzione sia credibile?

Che io sappia, ci sono diverse posizioni

Il KKE greco ha una posizione terribilmente ipocrita. Sostiene che svincolarsi dall’UE sia insignificante perché ci sarebbe ancora il capitalismo. Così, praticamente pronuncia l’assurda argomentazione che prima si raggiunga il socialismo e poi si lasci l’Unione. Ovviamente, aggira ipocritamente l’argomentazione per cui non si possa costruire il socialismo a meno che non si sia fuggiti prima dall’UE. Il KKE adotta oggi questa posizione (al contrario delle sue precedenti posizioni storiche sullo sganciarsi dall’UE) non per idiozia ma per conformismo politico. Conosce molto bene che le posizioni anti-europee sono un anatema per la borghesia greca e il KKE non intende affrontare la sua collera dal momento che si è ben stabilito nel sistema politico ufficiale. Marx scrisse che alla Chiesa d’Inghilterra non interessava che si mettessero in discussione 99 su 100 dogmi di fede, ma comunque diventava feroce se si metteva in discussione l’1% delle sue proprietà. Il KKE preferisce vociare di grandi dichiarazioni di sinistra, ma si astiene dall’affrontare gli elementi cruciali del sistema borghese.

La posizione di France Insoumise è diversa ed è tipica di un euroscetticismo miope che non può sfidare l’UE. Tutti questi euroscettici di sinistra affermano che ci sia un’alternativa progressista se si lasci l’Unione Monetaria Europea ma si rimanga all’interno dell’UE (ovvero il mercato comune e le strutture politiche). Questa è una posizione estremamente stupida – se non ipocrita. Il nucleo dei meccanismi imperialista e di sfruttamento economico dell’integrazione europea risiede nel mercato comune. L’euro è un aspetto complementare. Inoltre, il meccanismo politico dell’integrazione europea ha nei propri geni prerogative borghesi.

Infine, riguardo alle proposte come quella di L. Vasapollo, penso che sono troppo buone per essere vere. Come ho detto prima, la lotta di classe e la coscienza politica della classe lavoratrice e degli strati popolari è molto diversa e diseguale persino nei paesi euro-mediterranei. Dunque, le loro traiettorie sono abbastanza differenti e non facili da far convergere, perciò non vedo come attuabile – almeno per il momento – un tal progetto.

  1. Nel 2004 lei pubblica un testo quasi introvabile in Italia, ‘Forms of existence of abstract labour and value-form’. Potrebbe darci una visione della sua interpretazione della teoria marxiana del valore in relazione alle nuove scuole di studio (come la TSSI, la SSS o, più vicina a noi, la Neue Marx Lektüre cominciata da Rubin e Pašukanis e terminata nei lavori di Reichelt e Backhaus)?

Questa è una grande questione e non le si può rispondere qui. Darò solo alcuni accenni.

Considero che l’essenza del valore sia il lavoro astratto. Quest’ultimo si definisce nella sfera della produzione e – ad un primo livello – indipendentemente dal denaro. Naturalmente, nel suo pieno sviluppo, il lavoro astratto si esprime attraverso l’equivalente generale (cioè il denaro). Per questo motivo, sostengo che la distinzione di Marx tra misura interna del valore (ovvero il lavoro) e la misura esterna del valore (ovvero il denaro) sia corretta. Pertanto, i metodi che identificano direttamente il lavoro astratto con il denaro (come la New Solution al problema della trasformazione, o i teorici della forma-valore) sono errati.

Sono totalmente in disaccordo con la Neue Lektüre e i tentativi di M. Heinrich. Anche costoro identificano il valore astratto col denaro. Inoltre, malinterpretano Marx del tutto argomentando o che non avesse una Teoria del Lavoro Socialmente Necessario (come ha scritto il loro solito divulgatore D. Harvey) oppure che avesse una teoria monetaria del valore. In primo luogo, è stato dimostrato, non solo da me ma anche da altri, che la loro analisi non ha nulla a che vedere con Pašukanis e soprattutto Rubin. Rubin ha affermato esplicitamente che l’essenza del valore è il lavoro astratto e può essere concepito indipendentemente dal denaro. La Neue Lektüre e i suoi simpatizzanti stanno commettendo una terribile misinterpretazione delle sue opinioni. Da secondo, il discorso su una teoria del valore monetaria è assurda e porta, in ultima istanza, all’abbandono del concetto di valore come ridondante. La prima cosiddetta “Scuola di Rubin” (Benetti, Cartelier ecc.) ha seguito questa via. Pure i teorici della forma-valore hanno fatto lo stesso. Inoltre, gli autori della Neue Lektüre dimostrano un’incredibile ignoranza del funzionamento reale dell’economia capitalistica e semplicemente si occupano di dubbie interpretazioni filologiche delle opere di Marx. Nel complesso, ritengo che la Neue Lektüre faccia un grave disservizio al marxismo. Essa lo disintegra come sistema coerente. E i suoi connotati politici sono ugualmente disastrosi: porta il marxismo a essere servo del riformismo borghese.

Infine, per ciò che concerne il TSS, non mi trova d’accordo per il modo con cui cronometra il modello.

  1. Ritiene credibile l’opposizione all’UE delle organizzazioni sovraniste come la Lega di Salvini?

Dunque, ritengo che in diversi capitalismi europei più sviluppati (non in Grecia) ci siano forti frazioni delle loro borghesie che sono deluse dal corso dell’integrazione europea. Più in particolare, sono irritate dal crescente potere della Germania e dalla cerchia di economie che ha attorno. Queste sono le forze principali dietro Le Pen e Salvini. Queste forze aspirano a qualche altra alleanza internazionale e solitamente guardano verso gli Stati Uniti (vedi ad esempio Boris Johnson). In tal senso potrebbero essere leali nel contesto del loro conflitto con l’UE. Possono anche raggiungere una qualche forma di compromesso (temporaneo o meno).

In ogni caso questa è una via diversa – e pure rivale – a quella della sinistra e del popolo. Il loro corso è per un capitalismo strutturato diversamente, e i costi per questa trasformazione saranno pagati dalla classe lavoratrice e dal popolo. La strada della sinistra dovrebbe essere lottare per emanciparsi dall’UE come primo passo necessario per l’edificazione del socialismo.

  1. Come giudica la recente vittoria del centrodestra in Grecia e quali conseguenze ci saranno nel rapporto del suo paese con le istituzioni europee?

SYRIZA, col suo opportunismo e la sua subordinazione agli interessi borghesi, ha spianato la via per la grande vittoria recente di Nea Dimokratia. Questo governo di destra procede con politiche molto aggressive. In termini di politica economica non c’è alcuna differenza rilevante tra SYRIZA e ND. Le direzioni delle politiche economiche in Grecia sono dettate dal Programma di Aggiustamento Economico. La sola cosa che sia il precedente governo che quello attuale possono fare è ridistribuire parte del cosiddetto super-surplus (ovvero denaro cruento rubato al popolo e accumulato per gli obiettivi del Programma). Sia SYRIZA che ND hanno concesso sgravi fiscali al capitale. La sola differenza fra loro è che SYRIZA ha tassato la piccola borghesia e l’alta classe lavoratrice e ha dato qualche briciola al precariato. ND cambia dando qualche briciola alla piccola borghesia e all’alta classe lavoratrice.

Per le questioni politiche e istituzionali, ND procede con cambiamenti reazionari di vasta portata (privatizzazioni, repressione poliziesca, leggi sui sindacati, aziendalizzazione dell’istruzione, ecc). Ciò ha già indotto reazioni popolari di massa. Per la prima volta, dopo la stagnazione sotto SYRIZA, ci sono ancora mobilitazioni e manifestazioni di massa in Grecia.

Il primo ministro greco Kyriakos Mitsotakis col segretario di stato statunitense Mike Pompeo

La situazione economica è sul filo del rasoio. Non c’è alcun recupero reale dalla crisi e l’economia vive di droghe. Il problema del debito rimane ingente. Oltre alle cause interne, un nuovo crollo dell’economia mondiale ridurrebbe l’economia greca in polvere.

In tali condizioni, l’UE da un lato accoglie parzialmente le politiche di ND, tuttavia dall’altro, emana avvertimenti severi ed esercita pressioni. Vuole evitare di dover far fronte a un problema italiano assieme a un problema greco, per esempio. Ma non intende lasciare la Grecia libera siccome altrimenti creerebbe un cattivo esempio per gli altri, e allora nuovi problemi.

Gli Stati Uniti giocano le proprie carte sia in un fronte imprenditoriale ma anche in uno geopolitico esercitando la propria influenza nella rivalità greco-turca.

— Intervista a Stavros Mavroudeas condotta dal Bollettino Culturale e C. Elia

 

La hipótesis de la financiarización y el marxismo: ¿una contribución positiva o un caballo de Troya?”: Stavros Mavroudeas

Traducción Española

 

https://indignadoseconomia.wordpress.com/2019/01/12/la-hipotesis-de-la-financiarizacion-y-el-marxismo-una-contribucion-positiva-o-un-caballo-de-troya-stavros-mavroudeas/

 

 

“La hipótesis de la financiarización y el marxismo: ¿una contribución positiva o un caballo de Troya?”: Stavros Mavroudeas

12 enero, 2019 ~ sankarathomas

 

 

Introducción

La Hipótesis de la Financialización (FH) es un argumento popular en la economía heterodoxa contemporánea, la economía política marxista, pero también en la economía dominante. Su tesis básica es que el capitalismo moderno ha sufrido una transformación radical durante las últimas tres décadas. El sistema financiero, a través de una serie de mecanismos innovadores, ha conquistado las alturas dominantes del capitalismo, se ha independizado del capital productivo y ha transformado todo el sistema según sus propias prerrogativas. Este nuevo capitalismo financierizado (o financiero o dominado por las finanzas o fiduciario) opera completamente diferente del capitalismo tradicional.

La FH propone cuatro hechos estilizados como base factual:

+ El aumento del peso del sector financiero en las economías capitalistas avanzadas contemporáneas (participación en el PIB, beneficios, nuevos instrumentos financieros complejos).

+ La reciente tendencia del sector empresarial a financiarse a sí mismo a través de las utilidades retenidas, los mercados de capitales y la “banca en la sombra”.

+ La adopción por parte de las empresas de políticas de maximización del valor de los accionistas y la consiguiente importancia de los inversores institucionales.

+ El aumento del endeudamiento de los hogares trabajadores y de la clase media en varias economías capitalistas avanzadas.

El resultado combinado de estos procesos es que (a) el capital productivo depende totalmente del capital dinero y transforma su modus operandi de acuerdo a los requerimientos de este último y (b) la clase trabajadora depende directamente del capital dinero, que lo explota a través de la usura.

Este nuevo capitalismo dominado por las finanzas es propenso a las crisis debido a su inestabilidad financiera inherente. Al mismo tiempo, la crisis capitalista mundial de 2008 se considera una crisis de financialización, causada por las burbujas financieras y sin raíces en la acumulación real (que sólo se vio afectada posteriormente por el desapalancamiento de las finanzas).

El disparo de FH a la prominencia lo convirtió en un leitmotiv a costa de la coherencia analítica.

Este artículo discute las versiones marxista y casi-marxista del FH y argumenta que malinterpretan el funcionamiento real del capitalismo moderno, lo que conduce a un callejón sin salida explicativo. La espectacular expansión del sistema financiero durante las últimas décadas de débil rentabilidad y acumulación no constituye una nueva época, y mucho menos un nuevo capitalismo. En cambio, constituye una reacción capitalista bien conocida en períodos de débil rentabilidad. Esto no impide la proliferación de nuevos instrumentos financieros que dan nuevas formas especiales de apariencia a un proceso capitalista habitual. A diferencia de la FH, se argumentará que la teoría marxista clásica de la crisis y el capital ficticio ofrece una comprensión analítica y empírica superior de este proceso.

La FH autonomiza completamente el dinero-capital (es decir, la fracción del capital que opera en el sistema financiero) del capital-productivo y, además, lo superpone a este último. Además, la FH sostiene que el capital monetario adquiere también medios de existencia y funcionamiento totalmente independientes del capital productivo. Este argumento de la FH no crea problemas para la teoría de la integración financiera, ya que la economía neoclásica considera que el sistema financiero es un creador independiente de riqueza. Sin embargo, es un gran salto para las corrientes de la FH que atribuyen a la Economía Política. La economía política, tanto clásica como marxista, considera el capital productivo (es decir, el capital dedicado a la esfera de la producción) como el lugar de creación de plusvalía. Las otras dos principales fracciones capitalistas (dinero y capital comercial) operan en el ámbito de la circulación. No producen plusvalía, sino que cosechan parte de la plusvalía creada por el capital productivo como pago por sus funciones necesarias. El FH, al rechazar esta perspectiva, en realidad no significa una nueva época del capitalismo, sino un nuevo capitalismo con diferentes clases y funciones. Este es un escenario muy alejado de la realidad.

La FH y sus versiones marxista y casi-marxista

La idea de que hubo una ruptura estructural en la evolución histórica del capitalismo, después de la cual el sistema financiero conquista las alturas dominantes del sistema, no es nueva. La obra fundamental de Hilferding (1910 (1981)) contemplaba la idea de una nueva importancia estratégica del sistema financiero para la reproducción capitalista. Sostuvo que debido a la mayor concentración y centralización del capital y al aumento de los requisitos financieros, ha surgido una nueva forma híbrida de capital (capital financiero). Se trata de la fusión del capital productivo con el capital bancario (una sección del capital dinero) bajo el dominio de este último. Implícitamente, Hilferding consideró esto como una nueva era del capitalismo, aunque nunca se atrevió a declararlo explícitamente. Con la aparición del capital financiero, las finanzas han destronado al capital productivo de su posición dominante en el circuito total del capital. Son bien conocidas las deficiencias de la tesis del capital financiero de Hilferding. En primer lugar, deja de lado implícitamente la Teoría del Valor del Trabajo Marxista (LTV) y procede con una teoría problemática de la fijación de precios monopolísticos. En segundo lugar, la validez empírica del concepto de capital financiero ha sido refutada (Bond (2010), Harris (1988)). Esta fusión de capital productivo con capital bancario se materializó sólo en un segmento minoritario del mundo capitalista avanzado. A título indicativo, no se materializó en varias economías anglosajonas cruciales en las que la bolsa y no el sistema bancario constituye la principal fuente de financiación para las empresas privadas.

La tesis de Hilferding fue relanzada posteriormente por Sweezy (1942). Sin embargo, cabe señalar que ninguno de los dos rompió con la clásica relación marxista entre plusvalía e interés. Para el análisis marxista, el excedente de valor es extraído por el capital productivo en la esfera de producción y luego es redistribuido entre los beneficios (que se acumulan al capital productivo), los intereses (que se acumulan al capital monetario) y los beneficios comerciales (que se acumulan al capital comercial). Por lo tanto, el dinero-capital puede dominar el estratégicamente productivo-capital, pero no puede vivir independientemente de este último.

La idea de Hilferding de esta dominación estratégica fue tomada por amigos y enemigos dentro de la tradición marxista. Fue Lenin (1917), en su imperialismo, quien lo retomó y lo refundió dentro de una teoría formal de las etapas capitalistas. Argumentó que ha surgido una nueva etapa del capitalismo, el capitalismo monopolista. Una de sus principales características es este dominio estratégico, ya que adoptó el concepto problemático de Hilferding. Sin embargo, Lenin siguió la LTV marxista y siempre consideró al capital dinero como un apéndice del capital productivo, ya que el interés es parte del superávit de valor y el capital dinero no tiene una fuente independiente de riqueza. Por otro lado, la teoría de Lenin de las etapas -a pesar de algunas deficiencias y ambigüedades- ofrece una caja de herramientas coherente y valiosa a través de la cual el análisis marxista puede concebir transformaciones en el capitalismo.

Resumiendo, la Economía Política Marxista dentro de su teoría de las etapas argumentó que durante el capitalismo monopolista el sistema financiero adquirió dominio estratégico sobre el circuito total del capital, pero que nunca dejó de depender económicamente del capital productivo. En pocas palabras, era un parásito dominante y también necesario. Esta concepción -a pesar de aspectos problemáticos como el capital financiero- tiene tanto realismo como coherencia analítica.

El panorama teórico cambió una vez más después de la crisis global de 1973 que significó el agotamiento de la etapa del capitalismo monopolista. La crisis económica mundial de 1973 y su rentabilidad decreciente, que provocó varias oleadas de reestructuración capitalista, sólo logró restaurar parcialmente la profitability del capital. En otras palabras, la tasa de profit nunca llegó a alcanzar los niveles de 1973. Esta recuperación capitalista incompleta llevó a una huida hacia adelante: el sistema empleó vigorosamente las operaciones de capital ficticio para sostener y vigorizar la acumulación de capital. La rápida desregulación e internacionalización de las finanzas durante la década de 1990 inició el proceso de lo que se ha dado en llamar financialización. Los capitales sobreacumulados en los sectores productivos de la economía desplazaron sus actividades hacia operaciones de capital ficticio con el fin de mejorar su rentabilidad. Estos desarrollos han llevado a interpretaciones según las cuales surge una nueva época para el capitalismo, donde el capital financiero es liberado del gobierno del capital productivo y, siguiendo un curso autónomo, ahora domina toda la economía capitalista. Estos cambios significativos que tuvieron lugar durante las últimas décadas del siglo XX influyeron de manera crucial en las opiniones sobre el papel del sistema financiero, así como en el debate en curso sobre la relación entre el capital productivo y las finanzas.

El mismo término “financiarización” fue acuñado por primera vez por la escuela de la Revista Mensual (MR). Sweezy (1994, 1997), en sus últimos trabajos se refirió a “la financiarización del proceso de acumulación de capital” como una de las tres tendencias del cambio de siglo (las otras dos son el poder monopólico y el estancamiento). La financiarización como tal fue inaugurada en un volumen colectivo editado por Epstein (2005) que incluía un artículo de Krippner (2005). Este último introdujo el término “financiarización” como marca comercial de las recientes transformaciones del sistema capitalista. No obstante, Krippner (2005, p.199) tenía reservas sobre si la financiarización constituye una nueva fase del capitalismo; argumentando que no necesariamente `representa una fase completamente nueva del capitalismo…[ni] estos datos nos permiten sacar conclusiones sobre la permanencia de las tendencias aquí documentadas’.

Sin embargo, no fue la escuela de RM sino los post-keynesianos quienes adoptaron enérgicamente el término y rara vez lo trataron como su propiedad exclusiva.

La incorporación del término en los análisis marxistas y casi-marxistas siguió un poco más tarde. Τhere son cuatro versiones de la FH en la literatura marxista. Los dos se mantienen dentro del marco analítico marxista (B.Fine, MR) mientras que los otros dos tienen un sabor más bien marxista en el sentido de que abandonan el primero y coquetean con el post-keynesianismo (Lapavitsas, Bryan).

Fine (2009, 2010) considera el crecimiento de las finanzas y las nuevas formas financieras de los últimos treinta años como una fase especial del neoliberalismo (que él define más como una tendencia política que como una etapa per se). Teoriza esta nueva fase a través de la LTV marxista y su teoría del dinero. La financiarización se produce cuando la acumulación de capital remunerado (IBC, que se definirá más adelante) en la economía se hace extensiva e intensiva. El crecimiento “intensivo” y la proliferación de activos financieros significan su creciente distancia de la producción, mientras que “extensivo” significa la extensión de las IBC a nuevas áreas de la vida económica y social en formas híbridas de capital (Fine (2013-2014), p.55). En tales condiciones, las finanzas sólo pueden adquirir una posición dominante por lo que se refiere a la acumulación de capital en el entorno estructurado de la “banca en la sombra”. En este último contexto, el intercambio puede verse facilitado por la intermediación y la presencia dominante de capital ficticio. Para Fine finance no se pueden adquirir canales autónomos de explotación de la clase obrera. Las nuevas formas de operación del dinero capital y los nuevos arreglos institucionales son políticas que son utilizadas por el capital para superar sus problemas y contradicciones. En resumen, Fine sigue la lógica marxista de relacionar las finanzas con la esfera de la producción y considerar el beneficio financiero como parte del plusvalor. Lo que falta en su análisis es cómo se relaciona el actual surgimiento de la financiarización con la rentabilidad.

El MR, aunque la financiarización se inició bajo sus auspicios, se adoptó con retraso (por ejemplo, Foster (2010)). Sumida en su subconsumo marxo-keynesiano, se esforzó por demostrarlo ante evidencias empíricas abiertamente negativas (ya que la crisis de 2008 no se acompañó de signos subconsumistas). Adoptó la financiarización junto con los argumentos de que (a) el aumento de las desigualdades de ingresos conduce al aumento del endeudamiento de los hogares (que es una forma de subconsumo encubierto) y (b) que el aumento del apalancamiento financiero y la especulación es parte de la era neoliberal de la desregulación. Identifica esta última como una nueva etapa del capitalismo, calificada como Neoliberalismo, o Globalización o más tarde como Globalización Financiera. Sin embargo, tampoco sostiene que el beneficio financiero se haya independizado de la plusvalía. El enfoque de las Estructuras Sociales de Acumulación (ASS) sigue un camino similar al del RM que identifica la financiarización con el ASS neoliberal (Tabb (2010)) y añade su propio énfasis en las instituciones.

Bryan et.al (2009) argumentan que desde principios de la década de 1980 las finanzas se han convertido en productos básicos a través de varias innovaciones financieras (titulización, derivados, etc.). Aunque Bryan (2010) evita caracterizarlo como una nueva etapa capitalista, lo implica esencialmente. Afirma que (a) el aumento del apalancamiento y los derivados y (b) la explotación financiera de los trabajadores a través de préstamos usureros cambian radicalmente las funciones y la estructura de clases del capitalismo. Sostienen que la relación salarial (es decir, el tiempo de trabajo) y su relación con el dinero han dejado de estar relacionadas, pero separadas, y que la segunda ha subsumido a la primera. Al mismo tiempo, el trabajo se convirtió en una forma de capital, ya que la reproducción de la mano de obra es ahora una fuente de transferencia de plusvalía en forma de pago de intereses y de “financiarización de la vida cotidiana”. En su formulación muy peculiar, detrás de la terminología marxista (plusvalía, etc.) la explotación no se limita al tiempo de trabajo no remunerado sino que se extiende a la usura. Además, el argumento de que el trabajo es ahora una forma de capital implica directamente una nueva estructura de clases diferente del capitalismo típico.

Lapavitsas (2008), adoptó la finacialización directamente del poskeynesianismo. Sostiene, en el espíritu de la “banca en la sombra”, que la banca típica es casi redundante y que el sistema financiero se está convirtiendo en un sistema totalmente basado en la bolsa de valores. El capital ficticio es un concepto redundante y los nuevos desarrollos financieros no se relacionan, ni siquiera remotamente, con la esfera de producción y tienen que ser analizados de forma independiente. Por lo tanto, la LTV y su teoría del dinero se descartan esencialmente. Introduce el vago concepto de “finanzas” como el nuevo maestro del sistema. Para evitar las críticas de proponer dos clases capitalistas separadas, argumenta que las “finanzas” subsumen y remodelan el capital productivo de acuerdo con sus prerrogativas. Por consiguiente, no existe una distinción significativa entre ellos. Además, ‘finanzas’ adquiere un canal de explotación directa de los trabajadores a través de la provisión de préstamos usureros: Estas prácticas recuerdan la antigua tradición de la usura, pero ahora las realiza el sistema financiero formal” (Lapavitsas (2009)). Inicialmente calificó esta nueva fuente de beneficios financieros de “explotación financiera”. Después de las críticas (por ejemplo, Fine (2009)) por confundir la explotación capitalista con la explotación precapitalista de la usura, hizo un lifting sin consecuencias y cambió el término a “expropiación financiera”. Sostiene que esto permite a las instituciones financieras aumentar sus beneficios independientemente de la plusvalía y posiblemente explotarnos a todos (Lapavitsas (2014), aludiendo a otros estratos sociales aparte del trabajo). Para él, esta nueva estructura constituye una nueva etapa del capitalismo (o un nuevo “orden social”, como él lo califica en términos más gráficos pero menos coherentes teóricamente). Además, argumenta que no existe una teoría general de la crisis (como el marxismo), pero que cada crisis es históricamente específica. Sostiene que la crisis de 2008 fue una crisis de financiarización sin relación alguna con la rentabilidad (ya que esta última se mantuvo constante (Lapavitsas & Kouvelakis (2012)).

La FH casi-marxista y marxo-keynesiana, adopta esencialmente la teoría del dinero endógeno post-keynesiano que es altamente problemática ya que no puede definir coherentemente lo que es el `capital’ y, en consecuencia, malinterpretar la relación entre interés y beneficio. Esencialmente, su enfoque es similar al de la antigua Escuela Bancaria y se enfrenta a problemas similares. Así, el FH casi-marxista y marxo-keynesiano sacrifica -o deforma más allá de todo reconocimiento- el concepto marxista crucial del capital ficticio y termina con lo mismo con los Mainstreamers y el argumento post-keynesiano: el sector monetario domina el sector real y es independiente de estas últimas fuentes de beneficio. Pero lo que llama la atención excepcionalmente es la confluencia esencial de la FH casi-marxista con la teoría de clases postkeynesiana. Como ya se ha analizado, el pensamiento keynesiano y post-keynesiano hereda la noción de rentista de la economía política clásica, pero en realidad la deforma. Para los antiguos rentistas (en la versión de los terratenientes, que es un remanente transformado del feudalismo) eran una clase separada, que no hacía negocios sino que se apropiaba de rentas que se sustraían de las ganancias empresariales y, por lo tanto, disminuían las inversiones. Este conflicto que caracterizó al capitalismo durante los años de A. Smith y D. Ricardo hace tiempo que dejó de existir. La propiedad de la tierra se ha asimilado a la clase capitalista y ha perdido su existencia y función independiente. El keynesianismo redefinió esta distinción entre industriales y financieros, considerados esencialmente como clases separadas. El keynesianismo no tiene problemas analíticos con esto, ya que argumenta que otros factores afectan el ahorro y otras inversiones. Sin embargo, el marxismo concibe el dinero y el capital productivo como formas de capital total que participan en la formación de la tasa general de ganancia (que entre otras cosas es un proceso que unifica a la burguesía contra el proletariado). Debido a que el interés es parte del plusvalor y las ganancias financieras dependen de la tasa general de ganancia, el marxismo no eleva el carácter distintivo del dinero y del capital productivo hasta el punto de ser clases separadas.

Por último, pero no por ello menos importante, las corrientes marxistas de la FH tienen una débil teoría de la crisis. No ofrecen una teoría general de la crisis capitalista, sino que optan por una teoría coyuntural. Cada época histórica y cada crisis particular tiene sus propias especificidades. Pero esencialmente, como Tomé (2011) muestra claramente, la FH finalmente atribuye a una teoría keynesiana de la posibilidad de crisis. Esta es una teoría muy insustancial de la crisis, especialmente de aquellas corrientes de la FH que se refieren incluso de pasada al marxismo. Lapavitsas (2014: 37) es de nuevo un ejemplo típico. Afirma que el desarrollo de financialisation no tiene nada que ver con la tendencia a la baja de la tasa de beneficios de Marx. Además, afirma que la caída de profitability en la producción capitalista nunca fue un factor clave detrás del ascenso de finance

El marxismo clásico contra la FH

La FH afirma que ofrece un marco analítico superior para comprender las transformaciones económicas de las últimas décadas. El lado empírico de la FH está más allá del alcance de este documento; aunque hay pruebas convincentes de que la acumulación real sigue siendo el centro del sistema capitalista y que la caída de la rentabilidad a-la-Marx está en el centro de la crisis de 2008 (por ejemplo, Shaikh (2010), Mavroudeas & Paitaridis (2015)). También hay fuertes rechazos de la aplicabilidad empírica de la FH para economías específicas (por ejemplo, Mavroudeas (2015)). Esta sección ofrece una alternativa al análisis del FH sobre los recientes desarrollos del capitalismo que se basa en la perspectiva marxista clásica.

El marxismo clásico analiza la relación entre acumulación monetaria y acumulación real a través de las lentes del circuito total del capital que revela el modus operandi de las distintas formas de capital, en unidad en el contexto de la acumulación real. Esta exposición unificada está ausente tanto de la perspectiva dominante como de la post-keynesiana y le da al marxismo una comprensión superior de la relación entre finanzas y producción, donde la esfera de producción tiene una primacía estructural (e históricamente permanente) sobre las finanzas. Este punto de vista permite que el marxismo no sea presa de hechos estilizados cuestionables que crean falsas impresiones sobre nuevas etapas y, al mismo tiempo, que sea capaz de analizar nuevos fenómenos dentro de los contornos de los mecanismos fundamentales de funcionamiento del sistema capitalista.

El circuito de capital total de Marx presenta cómo funciona el capital y asume diferentes formas para extraer plusvalía:

M → C …… P…….C’ → M’

↓                      ↓

c+v                  c+v+s

donde M: dinero

C: productos básicos (medios de producción (c) y fuerza de trabajo (v))

P: proceso de fabricación

C”: productos de mayor valor producidos (mediante la inclusión de plusvalía(s))

M”: mayor rendimiento del dinero (en forma de beneficio) para el C”.

El circuito comienza con la circulación (el avance de M para comprar C) y termina con la circulación (el pago de M’ para C’). Entre C y C’ tiene lugar el proceso de producción donde se interrumpe la circulación y se extrae el exceso de valor. Las tres formas fundamentales de capital (dinero-capital, capital-productivo y capital-comercial) funcionan de manera diferente, pero también están entrelazadas en este circuito. El dinero y el capital comercial, que operan en el ámbito de la circulación, operan al principio y al final. El capital productivo opera en el centro. La esfera de producción (y por lo tanto el capital productivo) tiene primacía sobre las demás, ya que el plusvalor (el objetivo del sistema capitalista) se extrae bajo sus auspicios (Fine & Harris (1979)). Este plusvalor se redistribuye posteriormente entre capital productivo, monetario y comercial, ya que el primero necesita el apoyo de los otros dos.

El dinero juega un papel crucial en este circuito. Es el elemento más móvil del circuito. Cuando representa valor (no se ha convertido en capital), tiene su mayor fluidez. Sin embargo, cuando entra en el proceso de producción y se convierte en capital (que es necesario para reclamar un valor añadido) se vuelve menos fluido. El capital recupera su fluidez cuando las materias primas producidas se venden a cambio de M’. Parte de ese dinero se reinvierte en el proceso de producción, convirtiéndose en menos capital fluido, mientras que otra parte es consumida o acaparada por el propietario del dinero.

Existe una tensión entre la movilidad inherente al dinero y su vinculación necesaria en el proceso de producción. El dueño del dinero lo ve como un proceso que toma tiempo y es arriesgado. Esto lo hace indeseable y sólo se llevaría a cabo si es probable que los beneficios esperados sean significativamente mayores que los de otros capitalistas involucrados en el proceso que mantuvieron la flexibilidad, como el capital-dinero que opera en la etapa M o el capital-comercial que funciona en la etapa C. Como cada capitalista se ve a sí mismo como un aprovechado del sistema (es decir, trata de dejar a sus pares los costos de la operación funcional del sistema capitalista), rara vez trata de separarse de los límites de la producción. Hay fases de los ciclos económicos en las que esta tendencia se fortalece y otras en las que se debilita. Por ejemplo, a lo largo de gran parte del siglo XIX se observó un mayor rendimiento del capital productivo. Pero, sobre todo después de la crisis de 1873, esto cambió y la tendencia a la fluidez volvió. Las acciones transferibles y su mercantilización se convirtieron en el medio dominante a través del cual los capitalistas trataron de reducir el riesgo de su participación en el proceso de producción.

El marxismo comprende la unidad y la lucha interna del capital y las complejas funciones del dinero-capital a través de la distinción entre el uso del dinero como crédito y el uso del dinero como capital. Los préstamos y el uso del dinero como capital son diferentes porque el dinero se usa no sólo para comprar un bien o para hacer un pago, sino para ganar más dinero. Desde la perspectiva de la producción capitalista, esto ocurre cuando se pide dinero prestado para expandir la acumulación con la expectativa de una ganancia futura. Marx distingue cuidadosamente entre las funciones del capital de dinero. El dinero involucrado en las actividades de préstamo y empréstito del sistema financiero capitalista se define como capital en dinero prestado (LMC). LMC se subdivide en dos formas genéricas: capital de negociación (MDC) y capital con intereses (IBC). MDC adelanta crédito en general para la compra y venta en el ámbito de la circulación. IBC utiliza las relaciones de crédito para adelantar capital monetario con el fin de apropiarse de la plusvalía.

Tradicionalmente, el sistema financiero capitalista recolecta fondos ociosos y los canaliza hacia la inversión a través del crédito y los mercados de capital (que operan de manera diferente). Los mercados de crédito involucran tanto a MDC como a IBC. Los mercados de capitales involucran únicamente a las IBC. La novedad de las formas híbridas recientes (como la “banca en la sombra”) es que combinan de manera compleja el funcionamiento de los mercados bancarios y de capitales. Por lo tanto, combinan MDC e IBC.

El sistema crediticio comienza con el crédito comercial, que surge a través de relaciones comerciales vinculadas principalmente a sectores similares y/o relacionados y a la proximidad geográfica. Luego viene el crédito bancario (cobranza y adelanto de LMC por parte de los bancos), que surge en el descuento de las letras de cambio y se basa en la cobranza de dinero ocioso de varias fuentes, superando así algunas de las particularidades del crédito comercial. Al recolectar dinero ocioso de varias fuentes en la economía, los bancos homogeneizan parcialmente el crédito y comienzan a darle un carácter menos individual. El siguiente ejemplo es el mercado monetario (donde la LMC se negocia entre bancos). La parte superior del sistema de crédito es el banco central (el principal banco del mercado monetario).

El mercado de capitales acompaña al sistema crediticio. A diferencia de este último, moviliza el dinero ocioso sobre la base de la propiedad (capital social) en lugar del crédito (deuda). Sin embargo, el mercado de crédito está conectado con el mercado de valores, ya que ambos obtienen fondos del mismo grupo de LMC y los préstamos de la primera sostienen las operaciones en la segunda.

Debido a que las IBC son dinero-capital que se negocia como una mercancía que comanda intereses, tienen un carácter dual en el contexto del circuito total. Por un lado, se relaciona inmediatamente con el ámbito de la acumulación real para el pago de intereses y, por otro, se relaciona inmediatamente con la forma del dinero de crédito. Por lo tanto, tiene cierto grado de libertad hacia la esfera de la acumulación real, ya que la tasa de interés que determina las IBC se forma fuera del circuito total por la oferta y la demanda de LMC. Esto le da a IBC una segunda dualidad. En primer lugar, porque es una relación entre un capitalista que posee dinero (capitalista “monetario”) y un capitalista que posee un proyecto de inversión (capitalista “funcional”), puede dar lugar a la especulación (es decir, a la búsqueda de rentas). En segundo lugar, las IBC surgen de la generación de sumas de dinero en la rotación del capital social total, que son transformadas posteriormente en LMC por el sistema de crédito.

Las sociedades comerciales internacionales se diferencian del capital productivo por el hecho de que su propietario, a través de la concesión de préstamos, reclama parte del valor excedentario (en forma de intereses) sin ninguna participación directa en la producción. En casos de desarrollos no deseados (conflictos entre mano de obra y capital en la producción y distribución, caída de la rentabilidad, etc.), el prestamista de IBC lo retira e invierte en otros sectores en lugar de tener que intervenir directamente en la industria. Esta característica de las IBC es crucial para el dinero-capital (bancos) porque aumenta la liquidez de sus pasivos. Sus depósitos, que (al menos para los bancos comerciales) constituyen la base de sus operaciones de negociación de dinero, son muy líquidos, ya que los depositantes no están vinculados a ningún banco en particular. En sistemas bancarios bien desarrollados, el conocimiento personal y la confianza no entran en la relación, de modo que los depósitos y otros instrumentos monetarios son formas no específicas y anónimas en las que se puede mantener el capital. Las operaciones de compraventa de dinero que realizan los bancos y la competencia dentro del sector bancario facilitan este distanciamiento del dinero y los depósitos de vínculos específicos. Sin embargo, la libertad de IBC tiene límites porque al prestar directamente a la industria no puede ser totalmente indiferente a los resultados de esta última.

El capital ficticio es una forma de IBC. Las sociedades comerciales internacionales ya se definen como dinero-capital que se presta para ser utilizado en la esfera de la producción para extraer plusvalía, en contraste con el simple préstamo de dinero (dinero como tal) que simplemente facilita las transacciones en general. Sin embargo, dado que existe la obligación de reembolsar un préstamo (que adopta la forma de deuda), es posible que esta deuda adquiera vida propia. En consecuencia, la obligación (que adopta la forma de valores, por ejemplo, acciones, bonos), puede ser comprada y vendida autónomamente a un valor monetario determinado, que podría o no corresponder a la capacidad de su suma de dinero (si se utiliza como capital en la esfera de la producción) para obtener un valor excedentario suficiente. Esta circulación autónoma de IBC en forma de valores es llamada por Marx capital ficticio. Ficticia’ no implica que no exista o que haya sido creada artificialmente. Denota que su circulación es distinta de la circulación o el rendimiento del capital que representa (Fine (2013-2014), págs. 49-50). Por lo tanto, el capital ficticio está relacionado con las actividades financieras del capital en general y se vuelve más crucial cuando el sistema financiero se vuelve más complejo.

En la práctica, el capital ficticio representa una apuesta incierta por el plusvalor que podría ser extraído en el futuro, pero que está siendo descontado en el presente. Su funcionamiento está estrechamente relacionado con la expansión de las sociedades anónimas, la negociación de sus activos en bolsa y la expansión del dinero de crédito (que facilita en gran medida sus transacciones y sus valoraciones). Los períodos de euforia económica suelen fomentar altas expectativas sobre el futuro y, por lo tanto, pueden generar oleadas de crecimiento económico sólido (ya que influyen positivamente en la inversión). Estos auges impulsados por las expectativas suelen tener la tendencia a excederse, es decir, a crear expectativas de futuro cada vez más optimistas. Pero tan pronto como la “economía real” no pueda mantener el ritmo de esas expectativas (es decir, la inversión no conduce a los beneficios esperados), su crecimiento comienza a tambalearse. En otras palabras, los llamados “fundamentales” recuerdan a la realidad el crecimiento insostenible creado por el capital ficticio. Los bustos que siguen tienen también la tendencia a rebasar; pero esta vez al lado negativo. Éstas suelen llevar al estallido de una crisis económica debido al estallido de la llamada “burbuja”.

Este papel ha sido reconocido desde hace mucho tiempo por los economistas marxistas. H.Grossmann (1929, p.158) mostró que “entre los factores que contrarrestan la ruptura, Marx incluye el hecho de que la parte cada vez mayor del capital social toma la forma de capital social:

….estos capitales, aunque invertidos en grandes empresas productivas, sólo producen grandes o pequeñas cantidades de intereses, los llamados dividendos, una vez deducidos los costes…. Por lo tanto, no sirven para nivelar la tasa de beneficio, porque producen una tasa de beneficio inferior a la media. Si no lo hicieran, la tasa general de beneficios caería mucho más bajo. (1959, p.240)’

Esto indica la capacidad del sistema crediticio para seguir obteniendo beneficios cuando la acumulación real empieza a tener dificultades, lo que retrasa la caída de la tasa general de beneficios. Sin embargo, a pesar de la relativa autonomía del sistema crediticio, en última instancia, sus operaciones cumplen ampliamente con el movimiento esencial de la acumulación capitalista. Así, la fase de crisis del ciclo económico capitalista comienza típicamente con el colapso de la especulación en los productos básicos almacenados por los comerciantes mayoristas, y el aumento de la tasa de interés que afecta a la estructura de la deuda en algún momento causando su colapso, lo que lleva a la fase de crisis a ser seguida por la depresión.

Itoh (1988, pp.303-342), siguiendo la escuela Uno del marxismo japonés, incorporó esta función dentro de las fases de los ciclos económicos. Sostuvo que hacia el final de la fase ascendente y al comienzo de la sobreacumulación, la tasa de beneficios disminuye y los precios de las materias primas tienden a subir. Luego, el comercio especulativo y el almacenamiento de materias primas tienen lugar a la espera de nuevas subidas de precios. El comercio especulativo también aparece en la bolsa de valores a medida que los precios de las acciones de algunas industrias comienzan a subir en respuesta al aumento de los precios de sus materias primas.

En resumen, el marxismo clásico tiene un marco coherente y sofisticado para comprender el fenómeno de la euforia financiera prolongada sin separarlo de la acumulación real. Este marco también puede explicar satisfactoriamente las recientes innovaciones financieras.

El cambio contemporáneo más dramático es que la letra de cambio (con sus vínculos directos con la financiación de la producción y el comercio) es sustituida como activo financiero dominante por la “repo” (“sale and repurchase agreement”). En una operación repo, un prestatario de efectivo vende un paquete de valores por una cantidad de dinero a un prestamista con el acuerdo de que el primero recomprará los valores por otra cantidad de dinero después de un período fijo. De este modo, los valores actúan como garantía para el préstamo en efectivo. En el caso de que el prestatario en efectivo incumpla con el pago, el prestamista en efectivo es el propietario de los valores para mantenerlos, venderlos o utilizarlos de nuevo como garantía. En este contexto, la evolución institucional llevó a que la noción de “banco” se volviera elástica y surgió el fenómeno de la “banca en la sombra”.

Esta tendencia tiende a fusionar los dos pilares del sistema financiero (el crédito y los mercados de capitales) principalmente a través de la titulización. Sin embargo, la titulización transforma la propiedad en activos financieros negociables contra una promesa de reembolso; es decir, en capital ficticio. De esta manera, el sistema financiero contemporáneo se volvió más inestable a medida que se perturbaban los mecanismos institucionales tradicionales y la confianza.

Toda esta casa de naipes financiera contemporánea depende de la extracción de plusvalía en el ámbito de la producción. Tras la crisis de rentabilidad de 1973, las posteriores oleadas de reestructuración capitalista no lograron resolver la crisis de sobreacumulación. A pesar del dramático aumento de la explotación laboral (es decir, el aumento de la tasa de plusvalía), evitaron una destrucción decisiva de capitales inviables. Por lo tanto, la rentabilidad nunca se recuperó lo suficiente. El último truco, junto con la `globalización’ (que nunca extinguió la economía nacional sino que aumentó la presión tanto sobre el trabajo como sobre los capitales inviables), fue la expansión de las operaciones de capital ficticio. Sin embargo, como ya se ha dicho, esta estratagema tiene límites definidos. La expansión a través del dopaje financiero pronto alcanzó sus límites establecidos por la acumulación real. Así, estalló la crisis de 2008. El colapso financiero se orientó estrictamente a los problemas de la acumulación real.

Con respecto al otro pilar de las corrientes marxistas de la FH, a saber, que las finanzas adquieren un mecanismo de “explotación directa” a través de la usura independiente del excedente de valor, existe un fuerte rechazo. Fine (2009) argumentó con precisión que interpreta mal el marco analítico marxista. Los ingresos financieros de los préstamos concedidos a los trabajadores pueden ser (a) una apropiación adicional de una parte del valor de su mano de obra o (b) una parte del valor de su mano de obra que se gasta en la adquisición de productos socialmente necesarios. En el primer caso, si esta apropiación se convierte en permanente, entonces conducirá a un nuevo valor inferior de la fuerza de trabajo. En el segundo caso, el valor actual de la fuerza de trabajo es en realidad inferior a lo que parece. En ambos casos no hay beneficios financieros adicionales -y además independientes de la plusvalía-. Argumentar lo contrario significa que estas corrientes marxistas del FH proponen una teoría diferente de la determinación de la fuerza de trabajo y del funcionamiento del mercado laboral que la del marxismo. En tal teoría, las relaciones de poder directas en lugar de los mecanismos económicos indirectos son el único mecanismo que puede permitir que el sistema financiero obtenga beneficios adicionales. Una vez más, este punto de vista malinterpreta al capitalismo como un sistema pre-capitalista.

Conclusiones

Las corrientes marxistas y casi-marxistas de la FH, con la notable excepción de la interpretación bastante peculiar de B.Fine, se equivocan en cinco aspectos.

En primer lugar, interpretan los fenómenos coyunturales y de corto plazo como cambios estructurales de largo plazo. En términos metodológicos, la FH es una teoría de rango medio (para una crítica de esta metodología ver Mavroudeas (2012), Ch.3).

En segundo lugar, promueven la falsa percepción de que la expansión financiera posterior a la década de 1990 fue un fenómeno totalmente nuevo sin precedentes históricos previos.

Tercero, su argumento sobre el novedoso mecanismo de’explotación directa’ del sistema financiero equipara injustificadamente al capitalismo con la era pre-capitalista de transición del feudalismo al capitalismo.

Cuarto, proponen un análisis de clase poco realista.

En quinto lugar, conducen a una confusión analítica injustificada, ya que oscurecen la comprensión de los procesos económicos y sociales fundamentales del capitalismo.

En pocas palabras, la grandiosa propuesta de la FH sobre una nueva etapa del capitalismo o incluso una nueva forma de capitalismo no explica analítica y empíricamente la evolución del capitalismo contemporáneo. Por el contrario, el marxismo clásico ofrece una perspectiva analítica y empírica superior.

 

REFERENCIAS

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Este documento fue presentado en la Segunda Conferencia Mundial sobre Marxismo, “El marxismo y el mundo actual y China”, Universidad de Pekín, 5-6 de mayo de 2018.

 

Lecciones sacadas de la debacle griega: ¿Euroescepticismo de izquierda o frente popular de izquierda contra la UE?

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Lecciones sacadas de la debacle griega:
¿Euroescepticismo de izquierda o frente popular de izquierda contra la UE?

Stavros Mavroudeas ||

Profesor de Economía Política. Departamento de Economía, Universidad de Macedonia ||

 

Las recientes elecciones griegas del 25 de septiembre de 2015 ofrecen algunas lecciones, no solo para la izquierda griega y el movimiento. SYRIZA – el niño bonito de la izquierda occidental, tenido como modelo– ha efectuado un flagrante cambio radical y, sin vergüenza, traicionado las esperanzas populares que le llevaron al poder. SYRIZA comenzó como partido euroescéptico de izquierda que criticaba las políticas neoliberales y austericidas de la Unión Europea (UE). Cuestionaba algunos aspectos de la Unión Monetaria Europea (UME) y prometió que podía tener una alternativa dentro de la UE. Contó con el rechazo del pueblo a los programas de ajustes estructurales de la UE, pero también con su miedo a salir de la trampa sin una alternativa clara, delimitada y convincente. El resultado final ahora es bien conocido. Tras casi seis meses de tergiversaciones, SYRIZA – enfrentada a la postura inflexible de la UE – capituló sin condiciones traicionando el « NO » popular y vehemente manifestado contra el chantaje de de la UE en el referendo del 5 de julio. Para acabar de redondearlo todo, SYRIZA añadió el insulto a la injuria chantajeando al pueblo griego para que le votara en las elecciones del 25 de septiembre: esta vez como reformador de las políticas de UE sino como el acompañante de esas mismas políticas. El resultado de esas elecciones demuestra claramente los límites del euroescepticismo y la facilidad con que puede traicionar la causa del pueblo.

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La crisis global del capitalismo de 2007-2008 es la primera gran crisis del siglo XXI. Su desencadenamiento ha conmocionado aun más el desigual desarrollo del sistema capitalista mundial y agravado los conflictos intra-imperialistas entre sus principales polos. La crisis estructural de le Eurozona (y del resto de la UE, pues la Eurozona representa el núcleo duro de la UE) es una de las grandes crisis regionales que se han derivado de la crisis global. Ha puesto de manifiesto los problemas internos y externos de uno de los grandes rivales de la hegemonía global estadounidense. Las potencias dominantes de la UE – los países del centro de Europa– han reaccionado transfiriendo una gran parte del peso de la crisis hacia los sub-imperialismos dominados de la periferia de la Unión, agravando más la crisis de estos últimos. La imposición de políticas de reestructuración en muchos de esos países– en particular mediante los programas de ajuste creados por la troika– ha exacerbado de manera espectacular las tensiones de clase en el interior de esos países, a diferencia de los países del bloque central europeo donde las reestructuraciones han sido menos severas.

Esa diferencia de trato tiene implicaciones políticas críticas y engendra una división Norte-Sur en Europa, además de la división económica. En los países del centro de Europa, son los países de extrema derecha, e incluso neofascistas, quienes se aprovechan de la crisis. En cambio, en la mayoría de los países e la periferia europea, son los partidos situados a la izquierda de la socialdemocracia los que consiguen apoyos. La razón esencial de esta división política es que en los países del centro de Europa, la Izquierda (excluida la socialdemocracia ya que se trata de una fuerza que forma parte del sistema) se ha visto confrontada a sucesivas derrotas que la han debilitado, acabando por convertirla en un apéndice de la socialdemocracia. Además, mientras que desde hace mucho tiempo la integración imperialista europea y la UE constituyen el gran proyecto del sistema, la Izquierda de los países del centro de Europa se ha convertido en parte interesada. Por esta razón no puede concentrar el descontento del pueblo contra la UE, sus estructuras y sus políticas contra las clases populares. Y por esta razón la extrema derecha– hasta muy recientemente fuera del campo de la política oficial– puede engañar a las masas populares y, con el apoyo implícito o explícito de parte d ela burguesía, llevarles por la escabrosa pendiente del nacionalismo.

Al contrario, en la mayoría de los países de la periferia europea – con excepción de los del antiguo Bloque del este hoy desaparecido, que manchó el nombre del socialismo– la Izquierda ha permanecido al margen de la corriente política dominante. Así ha conservado sus tradiciones militantes. En gran medida está ne contra (o escéptica) frente a la integración imperialista europea. Por esta razón, el descontento del pueblo contra la UE lo representan esencialmente la Izquierda y los movimientos sociales y populares de izquierda.

Esta singularidad del Euro-Sur no ha pasado desapercibida a los países imperialistas hegemónicos de la UE, ni a las burguesías nacionales. En Grecia, la abierta declaración de los portavoces del sistema acerca de la necesidad de « acabar con al especificidad griega » es un ejemplo clásico. De esta forma, el sistema recurre a un doble ataque. Por una parte ataca directamente a la izquierda y a los movimientos populares, e intenta desacreditarles calificándoles de irresponsables que pondrían en peligro el « paraíso europeo sobre la tierra”. Este procedimiento utiliza el miedo y la intimidación para intentar sojuzgar el descontento del pueblo contra la UE.

Por otra parte, el sistema intentar contener ese descontento canalizándolo en partidos y formaciones políticas euroescépticas, pero no anti-UE. La reciente proliferación de fracciones y formaciones euroescépticas es un ejemplo de esta forma de proceder. Se trata de formaciones que contestan algunos aspectos de la integración imperialista europea, e incluso se oponen a la UME. Pero, en conjunto, no se atreven a denunciar a la UE. SYRIZA es un ejemplo típico de esta pendiente resbaladiza. Esto demuestra que el euroescepticismo no puede suavizar las estructuras y las políticas puestas en práctica contra las clases populares de la UE, pero puede desactivar– al menos durante un tiempo– el descontento del pueblo.

El euroescepticismo de izquierda argumenta que la UE no es en sí una estructura erigida contra las clases populares, pero que está dominada por el neoliberalismo. Esconde concienzudamente el hecho de que las políticas de la UE – y ates que ella, las de la Comunidad Económica Europea– ya estaban en contra del trabajo mucho antes del comienzo del neoliberalismo en los años 1980. También disimula cuidadosamente que la UE es una estructura basada en poderes e intereses específicos, y no en la “casa común europea”. Si esos intereses están en peligro, sus representantes preferirán demoler la estructuras antes que modificarlas. El euroescepticismo comienza con el mito de que, dentro de la UE, puede haber política no austericidas y en favor del trabajo. Cuando se contesta este mito, entonces el euroescepticismo avanza con titubeos para poner en cuestión la UME, pero no la UE, lo que también significa un impase. En particular para los países de la periferia europea, para quienes no tiene ningún sentido abandonar la UME y permanecer en la UE. Es el peor de todos los escenarios. Es como si se pidiera un divorcio amistoso mientras se sigue siendo una parte dominada de una estructura más amplia. Como demuestra el caso griego, la única manera de que esto pueda ocurrir es mediante un Schauble, que desplaza a un país hacia una zona monetaria dependiente del euro (como el Mecanismo de Índices de Cambio Europeo II (MCE II)), pero continúa bajo la férula de los memorándum de austeridad implícitos y explícitos. En este escenario, en lugar de liberado el país dominado se encuentra con un fardo suplementario.

El euroescepticismo es un « adversario » fácil para el sistema. Acuna al movimiento popular con la ilusión de que se pueden allanar las dificultades. Cuando se prueba lo contrario, lo arroja en el desarrollo y la sumisión. Una vez más, la debacle griega es un ejemplo característico. Por una parte SYRIZA ha llevado a cabo su juego de traición y, por otra, la izquierda, a pesar de su actitud anti-UE, ha fracasado en crear un movimiento de masas popular contra la UE que propusiera soluciones prácticas inmediatas a los problemas de la gente, y a su sufrimiento. La izquierda, y en particular la izquierda militante extraparlamentaria (como la manifestada por ANTARSYA) ha declarado abierta y honestamente su oposición a la UE. Sin embargo, ha fracasado en organizar esa oposición en un programa práctico y coherente, y en proponer un proyecto político para las clases trabajadoras.

Es necesario aprender la lección, en particular en la izquierda griega. La traición de SYRIZA y su puesta en marcha del tercer programa de austeridad, aun más antipopular y recesivo, ya están provocando la rabia del pueblo. Una rabia que no se ha manifestado en las últimas elecciones pero que estremece a medida que las nuevas medidas erosionan aun más la renta de las clases populares y aumentan la pobreza y la pauperización. Si la izquierda fracasa en crear un frente de masas, popular y sociopolítico anti-UE, que pudiera cristalizar el descontento del pueblo, entonces podría ocurrir que una extrema derecha, con una mano de pintura nueva, recogiera esa rabia y la canalizara en el sistema.

* Alocución dirigida a la Universidad de Otoño del Partido de la Emancipación del Pueblo. Niza, 7-9 noviembre 2015

COSA C’È DIETRO AL NUOVO PIANO DI SALVATAGGIO DELLA GRECIA di Stavros Mavroudeas

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COSA C’È DIETRO AL NUOVO PIANO DI SALVATAGGIO DELLA GRECIA di Stavros Mavroudeas*

[ 27 maggio ]

Ciò che non vi dicono sulle recenti misure promulgate dal governo Syriza e sul dissidio USA Unione Europea.

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Il nuovo accordo voluto dell’Eurogruppo sul nuovo Piano di salvataggio per la Grecia è un altro palese atto d’ipocrisia delle potenze dominanti dell’Unione europea, dei loro partner-concorrenti del FMI (leggi: Stati Uniti) e del governo greco di SYRIZA.

Il nuovo accordo è un compromesso soggetto ad un continuo braccio di ferro tra gli Stati Uniti (attraverso il suo braccio del FMI) e l’Unione europea.

In modo congiunto, la UE e gli USA hanno obbligato l’ormai fatiscente (a causa della rabbia della gente) governo SYRIZA a capitolare alle politiche di austerità della troika così come incapsulate nei tre Programmi di aggiustamento economico per la Grecia. Questi programmi hanno aggravato la depressione dell’economia greca, causato un immiserimento dilagante del popolo e ampliato il controllo dei capitali occidentali sull’economia greca. In questo gioco gli Stati Uniti hanno avuto apparentemente un ruolo di secondo piano etero-pilotando l’incompetente e opportunistico governo SYRIZA nei suoi negoziati maldestri con la UE. In effetti, gli Stati Uniti hanno da un lato utilizzato la Grecia per indebolire l’Unione europea (per i propri scopi e interessi geopolitici) e, dall’altro, appoggiato la UE al fine di imporre l’austerità e il controllo straniero sull’economia greca.

Una volta che Usa e UE avranno realizzato l’obiettivo comune di imporre alla Grecia l’austerità e una volta ottenuta la ristrutturazione economica antipopolare, a quel punto, i due partner si scontreranno sui termini e le conseguenze della riduzione del debito necessaria per la Grecia.

La riduzione del debito è necessaria perché il programma di aggiustamento economico della troika per la Grecia è impraticabile e il debito greco è insostenibile. Del resto, pochi giorni fa, proprio il FMI, nella sua recente valutazione preliminare della sostenibilità del debito, aveva accettato questa conclusione.

Sulla questione del debito USA e UE hanno posizioni opposte e interessi in conflitto. Gli Stati Uniti vorrebbero un taglio profondo del debito perché questo: (a) aiuterebbe la loro economia —la riduzione della leva finanziaria [deleveraging] dell’economia mondiale alle spalle della UE  ed un nuovo taglio sul debito [haircut] interesserebbe principalmente i prestiti ufficiali e inter-statali della UE alla Grecia)—e, (b ) indebolirebbe la UE nella sua sfida egemonica globale agli USA.

D’altra parte la UE (e in particolare la Germania) teme un taglio del debito e concederebbe solo una parziale rinegoziazione del debito (ed esempio un’estensione della scadenza dei prestiti greci e, possibilmente, un abbassamento degli interessi), ciò che renderebbe il servizio del debito (ma non il debito) valido.

In questo braccio di ferro tra gli Stati Uniti (attraverso la sua protesi del FMI) e l’Unione europea i primi hanno minacciato di lasciare il Programma di aggiustamento economico, lasciando così la Germania da sola ad affrontare il problema greco. Per evitare questo la Germania ed i suoi più stretti alleati hanno offerto un miope compromesso: una tabella di marcia per una possibile rinegoziazione del debito. In parole povere, hanno offerto alcune idee vaghe su una metodologia (misure a breve termine, medio termine e lungo termine) per rinviare il problema se il Programma di aggiustamento economico greco continuasse a fallire. Alla fine, Stati Uniti e UE si sono trovati d’accordo su questo difficile e traballante compromesso, perché nessuna delle due parti ha voluto spingere le cose fino all’estremo; un compromesso obbligato anche per sventare la Brexit, che entrambi temono.

Il governo opportunista e incompetente governo SYRIZA è uno spettatore passivo in questo braccio di ferro. Esso ha tradito le sue dichiarazioni anti-austerità e capitolato senza condizioni alla troika. Pochi giorni fa ha promulgato una nuova serie di misure di austerità barbariche e di scandalosa svendita dei beni dello Stato a compagnie straniere. La sua popolarità si va sgretolando rapidamente e l’unico scopo di SYRIZA è quello di restare aggrappati al governo.

I risultati di questo nuovo accordo di salvataggio saranno altrettanto infausti come quelli precedenti. Le nuove misure di austerità approfondiranno ulteriormente la recessione. Le nuove misure che il servile e incompetente governo SYRIZA ha deciso introducono un meccanismo automatico (chiamato ‘taglio’) per cui, se il programma non fosse rispettato nelle sue tappe, saranno effettuati nuovi tagli alla spesa pubblica (e, soprattutto, dei salari e delle pensioni). Infine, se questo meccanismo del ‘taglio’ fallisse entrerebbe in vigore il meccanismo previsto dalla rinegoziazione del debito. Si deve però rilevare che questo meccanismo della rinegoziazione è al momento del tutto vago e sarebbe  discusso nel 2017.

L’accentuazione della depressione greca aumenterà la rabbia e la frustrazione popolari. L’Unione europea, il governo SYRIZA e lestablishment politico-economico greco (visto che l’opposizione nonostante il suo piagnisteo opportunistico in parlamento è un alfiere del Programma di aggiustamento economico) si troveranno ad affrontare questa rabbia crescente ed a pagarne le conseguenze.

25 maggio 2016

* Stavros Mavroudeas, Professore di Economia politica Università di Macedonia, Grecia

** Traduzione a cura della redazione

SYRIZA betrays the resounding NO vote of the Greek people and signs a 3rd troika austerity program

SYRIZA betrays the resounding NO vote of the Greek people and signs a 3rd troika austerity program

The Left should create a popular front against the EU

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In the 5th of July 2015 the huge majority of the Greek people (61%) rejected the insolent demands of the EU for the extension and deepening of the austerity and pro-capital restructuring policies in Greece. These demands were codified in the so-called Juncker Plan for Greece that set barbaric terms for the extension of the previous austerity program (the 2nd Economic Adjustment Program for Greece) in exchange for releasing much delayed tranches of the troika loans to Greece. These tranches were urgently needed for repaying instalments of previous loans by the troika. As I have argued in a previous note (‘The Greek referendum and the tasks of the Left’) SYRIZA was led unwillingly to call this referendum because of the failure of its unrealistic program for a ‘decent compromise’ with the EU and for ‘staying in the Eurozone at any cost’. Moreover, the whole affair proved beyond any doubt that EU is a capitalist and imperialist integration that cannot be reformed towards serving peoples’ needs.

The referendum’s victory with such huge margin was unexpected even for the NO supporters. In the short one-week campaign the Greek economic and political elites unleashed a blatant terror and misinformation campaign through their mass media purporting that a NO vote would destroy Greece and that EU’s terms should be unconditionally accepted. In this unconcealed blackmail the Greek politico-economic elite was directed and abetted by the EU with direct interventions by J.C.Juncker, the German government and the rest of EU’s high priesthood. Moreover, the EU proceeded to literally slowly strangle the Greek economy by curtailing, through the ECB, the injection of liquidity to the moribund – because of the troika policies – Greek banking sector. This led the SYRIZA government – on top of foolishly (?) emptying the state coffers for paying previous troika installments – to impose capital controls the very day that pensions were going to be paid. This alienated significant portions of the middle and lower strata and turned the previously almost sure NO victory to a gamble.

On top of that, SYRIZA for almost half the campaign week dragged its feet; flirting with canceling the referendum, revoking its support for NO and with several of its prominent members and ministers covertly helping the YES coalition. Only the last two days SYRIZA actually threw its support behind the NO campaign. Last but not the least, the Communist Party also facilitated the elite’s assault by campaigning for a null vote or abstention; a move that cost it dearly in its electoral support. Only the independent and extra-parliamentary Left and grass-roots initiatives and movements fought from the very beginning for NO.

Despite all these adversities, the NO ended winning by a landslide. It was a silent landslide because in the mass media and the public debate there was a suppressing dominance of the YES instigated by the Greek politico-economic elite and by the incompetent acts of SYRIZA (particularly the banking ‘holiday’, the capital controls and the problems in paying pensions and wages). It was also a class landslide in that the working people, the peasants, the lower middle strata and overwhelmingly the unemployed youth voted for No whereas the bourgeoisie and the upper middle strata voted for YES (see http://www.publicissue.gr/en/2837/greek-referendum-2015-no-voter-demographics/).

It is now evident that SYRIZA’s leadership and systemic centers did not welcome this landslide. They expected the win of NO or YES to be by a small margin that would facilitate them to argue that there is no popular support for a confrontation with the EU and thus proceed to an agreement with EU’s high priesthood. As all evidence suggests the NO landslide caused panic not only to the politico-economic establishment and the EU but also to the SYRIZA leadership. Thus, immediately the day after SYRIZA threw away the referendum result and its clear message for a confrontation with the EU despite the financial strangulation by the EU and the pain already felt by ordinary people. A.Tsipras convened a meeting of the leaders of parliamentary political parties (excluding the neo-nazi Golden Dawn) which had either openly (New Democracy, PASOK, River) or implicitly (Communist Party) opposed the NO vote. In this meeting they all agreed – with the exception of the Communist Party – to field a new proposal to the EU that was exactly on the same lines of the rejected in the referendum ‘Juncker plan for Greece’. Moreover, after a few initial skirmishes, SYRIZA accommodated itself again with the systemic mass media that have implemented the terror campaign for YES.

EU’s high priesthood replied to SYRIZA’s new overtures by toughening its position and demanding even more austerity and anti-popular measures and threatening with the immediate strangulation of the Greek banking sector and even a Grexit. In front of this assault SYRIZA and Alexis Tsipras capitulated unconditionally and they themselves proposed a new 3rd austerity and restructuring troika program for Greece. This was a complete somersault the extent of which was unexpected even by most of SYRIZA’s harsher critics. It denotes that SYRIZA’s leadership aimed from the very beginning for a deal with the EU which they knew that it would be barbaric and they simply played for time in order to consolidate their power and their position in Greek politics. The EU played along but also indicated – and the SYRIZA leadership was fully aware of it – that a delayed deal would be more costly. In a nutshell the SYRIZA leadership delayed in order to gain ‘political capital’ at the expense of ‘economic capital’. Its last gamble was the referendum. Once this trick back-fired the SYRIZA leadership blinked and retreated in panic. It proposed not simply an extension of the previous troika austerity program under the conditions of the ‘Juncker plan for Greece’ but a new 3-year program in exchange for either a debt haircut or a debt reprofiling, a new loan and some funds for development aid.

On the other side of the fence, the EU had its own internal antagonisms. While all of them were united in blackmailing Greece to capitulate they were divided in how much pain they were to inflict after the capitulation. The French and the Italians, reminiscent of their own economic problems and the fact that their turn might come soon, were keen on milder terms. They were supported in this by the distant but non-negligible pressures by the US. The latter does not actually care about the Greek case as such but it uses it as a lever to weaken German hegemony and the ability of the EU to dispute its economic supremacy. One of the major issues of disagreement between the US (and the IMF) and Germany is whether the Greek program would involve a debt haircut or not; the former press for it and the latter bitterly oppose it.

In the end, a very onerous (for Greece) provisional deal was struck. First, in order to ‘regain the debtors’ trust’, the SYRIZA government should revoke all legislation contradicting the troika austerity program and also legislate through fast track procedures (that violate parliamentary rules) deep cuts in pensions and wages, extensive privatizations and the transfer of public property worth 50bn euros to an independent company (that initially was humiliatingly suggested to be based in Luxemburg but afterwards agreed to be in Athens). This first move essentially means that the conditions of the 5th review of the old troika austerity program should be fulfilled. Second, once this done, the EU and the ECB should slowly restore liquidity to the Greek banking sector and release some of the due funds in the form of a bridge-loan. Third, only after the legislation of several other austerity measures new negotiations would begin negotiations for a new 53bn euros loan. This new loan would comprise by old tranches, some new funds from the ESM and a 35bn euros very dodgy development plan. This last item is supposed to comprise of already available National Strategic Reference Framework (NSRF) funds that were not actually absorbed because of the deep recession of the Greek economy and the lack of proposals and supplementary national funding. Of course, all these would be under strict conditionality and a return of the despised troika in Athens for close scrutiny and control. In these future negotiations there is a vague reference that some alleviation of the Greek total debt (through either reprofiling or haircut) would be considered.

The new austerity measures are extremely recessionary and anti-labor. They cost more than 13bn euros only for the 2015-6 period that would worsen the crisis of the Greek economy. Moreover, they would be paid by the working people and the lower middle strata. Several other pro-capital structural reforms are included (e.g. mass firings, semi-automatic mechanisms for fiscal cuts if the public budget is derailed). The new 3rd austerity and restructuring program would push Greek economy and society further down towards impoverishment and Balkanization. They will definitely foment popular discontent as already shown from the current popular mobilizations.

This grave situation poses a serious challenge for the Greek Left. One futile course is followed by the SYRIZA left. They voted against the deal but support the government and refuse to leave the party. This will expose them to popular wrath as willing or unwilling accomplices to the new austerity. The second futile course is that of the Communist Party that preaches the coming of socialism as a solution to everything while at the same time recognizing that this is not on the current agenda. At the same time refuses to fight against the EU because it considers this as intra-capital antagonism. This alienates it from and rank and file communists and the working people as it does not offer a solution to the immediate popular problems and a transitional program for social change. If these two dead alleys prevail then only the extreme Right would remain as the receiver of popular discontent and wrath against the EU and its austerity.

It is of paramount importance for the Left not to leave the field free to the extreme Right as it had happened in West Europe. A Left popular front against the EU should be urgently organized. This should involve political forces and grassroots popular organizations, fight austerity and capitalist restructuring and strive for the total disengagement of Greece from EU (that is for a popular Grexit involving leaving the whole structure and not solely the monetary union). It is the task of the independent and militant Left and the combatant forces of labor to instigate this front.

 

* Stavros Mavroudeas is a Professor of Political Economy in the Economics Department of the University of Macedonia.

e-mail: smavro@uom.edu.gr

web: https://stavrosmavroudeas.wordpress.com

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Republished in

Counterpunch

Syriza Betrays Greece’s No Vote: Why the Left Should Form a Popular Front Against the EU

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Anti-imperialist Camp

http://www.antiimperialista.org/node/244741

2015-07-04_0-58-37

 

Politica&EconomiaBlog

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Naked Keynesianism

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